«Tu ne m’auras pas!»: comment éviter les piqures de moustiques

Par kibaru

Les moustiques sont capables de retenir les odeurs en lien avec le danger et les éviter à l’avenir. La découverte de ce phénomène pourrait aider à développer des moyens de lutte contre les moustiques transportant des maladies graves, affirment des biologistes de l’Université de Washington.

Si les piqûres de moustiques peuvent être fortement désagréables, des biologistes de l'Université de Washington semblent avoir trouvé une solution pour s'en débarrasser, écrit la revue Current Biology.

Au cours de leurs recherches, les spécialistes se sont aperçus que ces insectes étaient capables de garder en mémoire des odeurs relatives au danger. Ainsi, pour arriver à ce constat, ils avaient placé des femelles aedes aegypti, une espèce de moustique qui est le vecteur principal de la dengue, du virus Zika et de la fièvre jaune, dans un récipient où étaient également posés des morceaux de tissus comportant différentes odeurs d'êtres humains et de souris. Lorsque l'insecte se posait sur ce tissu, les chercheurs imitaient une réaction de défense de la proie à l'aide de vibrations.

Après 24 heures de test, les moustiques étaient placés dans un autre endroit ouvrant l'accès à deux couloirs. Le premier comportait de l'air pur, dépourvue de toute odeur, tandis que le second conservait les odeurs de l'expérience.

Les scientifiques ont été surpris d'observer que les moustiques évitaient le couloir comportant les odeurs «du danger», donc les odeurs «des personnes qui pourraient se défendre».

La recherche indique également que la dopamine (DA), une molécule biochimique qui permet la communication au sein du système nerveux, aide les moustiques à retenir ces odeurs. Dans le même temps, les spécimens génétiquement modifiés qui ne produisaient pas de DA n'identifiaient aucune odeur.

Selon les auteurs de la recherche, cette découverte pourrait aider la médecine à trouver des moyens plus efficaces de lutte contre les moustiques transportant des maladies graves. De plus, affecter la production de DA à l'aide de l'ingénierie génétique pourrait désadapter les moustiques, au point qu'ils puissent être incapables d'identifier des odeurs humaines.

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