25 pays africains réaffirment vouloir mettre en œuvre la Convention de Bamako

Par kibaru
La cargaison toxique du Probo Koala, qui aurait dû être décontaminée aux Pays-Bas, avait été répandue dans des décharges autour d’Abidjan, provoquant la mort de 17 personnes en septembre 2006. © AFP /

A Abidjan en Côte d'Ivoire s'est achevée ce jeudi 1er février la 2e Conférence des parties à la Convention de Bamako, la COP2, sous le thème « une plateforme pour une Afrique sans pollution ». La Convention de Bamako  interdit l'importation de déchets dangereux en Afrique et encourage la réduction et le contrôle des mouvements transfrontaliers de ces déchets sur le continent africain. Elle a été adoptée en 1991. Pourtant, il aura fallu attendre 22 ans pour que se tienne en 2013 sa première conférence. Pendant trois jours les représentants des 25 pays africains signataires ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre la Convention de Bamako.

En 2006 le cargo Probo Koala affrété par une multinationale pétrolière déversait plus de 500 mètres cubes de déchets hautement toxiques à Abidjan, causant la mort de 17 personnes et empoisonnant des dizaines de milliers d'autres. C'est pour que ce genre de catastrophes ne se reproduise plus que se sont réunis les Etats signataires de la Convention. Avec l'objectif affiché : que l'Afrique ne soit plus la poubelle du monde.

« Nous estimons qu'il y a une seule réaction à avoir : c'est notre mobilisation, notre organisation et notre solidarité autour de cette problématique avec la mise en place de mécanismes de contrôle et de suivi des mouvements de ce type de déchets de l'extérieur de l'Afrique vers l'Afrique, mais également à l'intérieur de l'Afrique », témoigne Anne Désirée Ouloto, la ministre ivoirienne de l'Environnement et présidente de cette COP.

Une série de recommandations a été mise sur la table, telle que la mise en place de réseaux d'échanges d'information sur les déchets dangereux entre les pays membres ou encore le développement de partenariats public - privé pour la gestion des déchets toxiques produits en Afrique. La COP2 a également décidé d'établir le siège de la Convention au Mali.

Parmi les défis encore à relever : trouver des financements alors que les Etats parties rechignent à s'acquitter de leurs contributions. Et convaincre les 29 pays africains n'ayant pas ratifié la Convention à rejoindre le mouvement.

Prochain rendez-vous pour la COP3,  février 2020 au Congo.

RFI