Affrontements entre Maliens et Guinéens : le bilan fixé à 6 morts dont 4 gendarmes et 2 civils

Par kibaru

On commence à en savoir davantage sur les affrontements du lundi dernier près de la frontière maliano-guinéenne. Selon le maire de la commune rurale de Ndoga, cercle de Kangaba, Souleymane Doumbia, ces affrontements ont opposé des orpailleurs maliens à des chasseurs guinéens. Il a ajouté que ce sont les Guinéens qui ont été les premiers à déclencher les hostilités. Ils sont venus dans la zone de Nieouleni pour mettre le feu à des concessions et tuer deux civils.

Des gendarmes maliens qui sont venus s’interposer ont également été pris à partie. C’est ainsi qu’on déplore au moins 4 gendarmes tués. Il s’agit du Capitaine Isaac KONÉ (promotion 2001), de l'Adjudant Sékouba COULIBALY (promotion 2005), du Gendarme Stagiaire Kiaba Fulgence COULIBALY (dernière promotion) et du Gendarme Stagiaire Hamadoun SANGARÉ (dernière promotion). Leurs obsèques ont eu lieu le mercredi 29 novembre dernier au Camp 3 de la gendarmerie.

Dans le camp des Guinéens, aucun bilan n’est encore disponible.

Interrogé par nos confrères de RFI, le ministre malien de l'Administration territoriale Tiéman Hubert Coulibaly a indiqué que ces affrontements sont dûs à la découverte de « sites riches en minerais ». 

Du côté des autorités guinéennes, ces affrontements se sont produits dans la localité guinéenne de Galakoro, frontalière au Mali. Avant de préciser que ce sont les chasseurs maliens qui se sont introduits en territoire guinéen où ils ont «brûlé» le drapeau guinéen. Il faut dire que les affrontements dans ces zones riches en minerais sont très fréquents. En 2015, des affrontements avaient eu lieu faisant des morts et des blessés. Ce qui avait même occasionné un déplacement de l’ex-ministre de la sécurité, feu le Général Sada Samaké.

En tout cas, pour cette fois une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cette situation afin de prendre des mesures pour éviter sa répétition. Pour l’heure, la zone est sous haute tension. Certains estiment qu’il s’agit de la résurgence d’un vieux conflit frontalier datant des années 70 qui oppose les villages frontaliers entre la Guinée et le Mali.