Arrestation d’un présumé terroriste au Sénégal : L’intéressé n’avait ni arme ni explosif

Par kibaru

Ces derniers jours, l’actualité avait été marquée par l’arrestation d’un Touareg d’origine malienne dans la localité sénégalaise de Rosso, frontalière avec la Mauritanie. Avant même que les raisons de son arrestation ne soient divulguées par la police sénégalaise, l’intéressé qui répond au nom de Mohamed Ag Mohamed Alfki a été présenté par la presse notamment comme un « dangereux terroriste » arrêté des « armes et des explosifs ».

Une situation qui a ajouté à la psychose d’autant qu’elle intervient après les alertes lancées par l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal quelques jours plus tôt sur l’imminence d’une attaque terroriste qui pourrait viser les plages sénégalaises très fréquentées par les Occidentaux.

Signalons que l’individu en question a été transféré par la police sénégalaise à la division d’investigation criminelle (DIC) pour des enquêtes approfondies. Voyant l’affaire prendre une autre tournure, la police sénégalaise a diffusé un communiqué pour clarifier la situation de l’individu arrêté.

Contrairement aux informations relatées sur lui y compris par la presse étrangère, Mohamed Ag Mohamed Alfki n’avait ni arme ni explosifs. Son arrestation fait suite à la découverte parmi ses documents d’un permis de conduire malien que la police soupçonne d’être un faux.  En tout cas, selon les explication de l’intéressé, il s’est rendu au Sénégal pour être conforme à la législation de la Mauritanie où il réside ce pays qui voulait qu’il sorte du pays au bout d’un certain temps et d’y retourner avec sur son titre de voyage ( passeport), l’apposition du cachet « entrée ». Toutefois, à ce stade de l’enquête, il n’y a aucun élément pouvant prouver que l’intéressé est un présumé terroriste ou s’il est en complicité avec des réseaux jihadistes qui planifiaient une attaque sur le sol sénégalais.

Certains observateurs s’interrogent si ce n’est pas la ressemblance de son nom à celui du Malien jugé à la CPI, Ahmad al-Faqi al-Mahdi qui aurait mis la puce à l’oreille de la police. Alors qu’ils n’ont aucun lien de parenté.

Pourtant, ce nom est très répandu chez les Touareg notamment ceux de Tombouctou. Ce nom qui vient de l’arabe fkih et peut être défini comme un théologien.