Attaque à la frontière nigéro-malienne : 13 gendarmes nigériens tués et 5 autres blessés dont certains grièvement

Par kibaru
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Le poste de la gendarmerie d’Ayorou, localité nigérienne frontalière au Mali et située à environ 200 km au nord-ouest de Niamey, sur l’axe Tillabéri-Ansongho, a subi une attaque meurtrière, ce samedi 21 octobre. Le bilan communiqué par le ministère nigérien de la Défense fait état de 13 gendarmes tués et 5 autres blessés dont certains grièvement.

De sources dignes de foi, les assaillants venus "à bord de cinq véhicules" ont attaqué "à l'aube". Ils ont pris la fuite à l'arrivée des renforts militaires, en emportant deux ou trois véhicules de la gendarmerie. S’y ajoutent des armes et des munitions. Des villageois indiquent avoir aperçu les assaillants se retirer avec des corps.

"Les opérations de traque ont été lancées", a affirmé le ministre de l'Intérieur. Des "poursuites terrestres et aériennes" sont en cours, a précisé la source sécuritaire. 

Située sur les berges du fleuve Niger, Ayorou abrite un important marché rural et a été la perle du tourisme nigérien grâce à sa forte concentration d'hippopotames. 

La région de Tillabéri est devenue très instable en raison de nombreuses attaques meurtrières attribuées à des groupes jihadistes, visant régulièrement des positions de l'armée et des camps de réfugiés. 

Le 4 octobre, quatre soldats américains et quatre militaires nigériens ont été tués dans une embuscade dans cette même région. 

La patrouille américano-nigérienne était tombée dans une embuscade tendue par des "éléments terroristes" à bord d'une dizaine de véhicules et une vingtaine de motos à une centaine de km de Niamey, selon le ministère nigérien de la Défense. 

Mi-mai, des assaillants non identifiés avaient attaqué la même gendarmerie d'Ayorou, sans faire de victimes. Les assaillants avaient emporté des armes et des munitions avant de se retirer.

La plupart de ces attaques sont l’œuvre des proches d’Adnan Abu Al-Walid Sahraoui, autoproclamé chef de l’Etat islamique dans le Grand Sahara.

 Cette semaine, l'ONU a dit avoir répertorié "au moins 46 attaques" de groupes armés au Niger dans la région de Tillabéri depuis février 2016.