Attaque de Ouagadougou : Le rapatriement des corps des deux Koweïtiens s’est déroulé via un avion spécial dépêché par l’Emir du Koweït

Par kibaru
Les deux arabes (peau claire sur la photo) sont les Koweïtiens tués

Alors que c’est ce mercredi 16 août qu’expire le deuil national de trois jours décrété suite à l’attaque terroriste meurtrière qui a endeuillé, la capitale burkinabé, Ouagadougou, le dimanche 13 août dernier, certains pays ont commencé à rapatrier les dépouilles de leurs ressortissants.

Rappelons que cette attaque avait causé la mort de dix-huit personnes dont sept Burkinabè, une Canadienne, deux « Kowétiennes », un Français, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc. Il reste trois autres victimes dont leur identification est toujours en cours.

L’un des tout-premiers pays à débuter le rapatriement de ses ressortissants c’est le Koweït. Ainsi, au lieu de deux  Kowétiennes comme rapporté par plusieurs sources, il s’agissait plutôt de deux Kowétiens qui avaient pour noms Faraad Alhoussine et Walled Ahmad. Le rapatriement de leurs dépouilles a été effectué grâce à un avion spécial dépêché par l’Emir du Koweït, Cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah.

Selon une source proche du ministère koweitien des Affaires étrangères, ce pays a suivi les développements de cette attaque à travers sa représentation diplomatique en Mauritanie. Une attaque qui, d’après la même source a coûté la vie à Walled Ahmad, l’imam de la grande Mosquée du Koweït et président de la ligue des imams de ce pays. S’y ajoute le citoyen koweïtien, Faraad Alhoussine. Tous deux étaient à Ouagadougou pour animer des conférences religieuses et faire des actions humanitaires.

Peu avant qu’ils n’aillent dormir dans leur chambre d’hôtel, ils avaient décidé de diner avec des amis burkinabé.

Il faut préciser qu’à ce jour, aucune revendication formelle de cette attaque n’a été faite. Cela, bien que des sources pointent du doigt la nouvelle coalition « Nosrat al-Islam wal-Mouslimin » dirigée par Iyad Ag Ghali et qui rassemble tous les mouvements jihadistes ayant prêté allégeance à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Laquelle coalition a été renforcée par les récents paiements de rançons pour la libération de certains otages dont le Stephen McGown dont il a fallu débourser le montant de 3,5 millions d’euros ( 4,2 millions de dollars) pour qu’il soit libéré. Cette coalition bénéficie également d’armes et de munitions en quantité importante enlevées dans les stocks des armées du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Vu sous cet angle, elle serait la seule capable de mener une attaque terroriste aussi importante.