Attentat de Gao : Les victimes ont été inhumées ce vendredi

Par kibaru

Ce vendredi 20 janvier, la Cité des Askia a rendu un dernier hommage aux victimes de l’attaque suicide survenue, le mercredi 18 janvier dernier, dans le site de regroupement du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC). Le bilan toujours provisoire puisqu’il y a encore de nombreux blessés graves, fait état d’au moins 77 morts et des dizaines de blessés. La Cérémonie s’est déroulée en présence de M. Seydou Traoré, gouverneur de la région de Gao, ainsi que de nombreuses autorités tant civiles que militaires et les représentants des mouvements armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

La MINUSMA y était représentée par son Chef de Bureau régional, le Commandant de la Force par intérim, le Commandant du Secteur-Est, et le Commandant régional de la Police onusienne/UNPOL. La cérémonie a suscité un vif émoi auprès des populations de Gao qui sont inconsolables. Surtout qu’aujourd’hui, beaucoup d’interrogations se posent.

Certains ont noté le fait que le site du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) soit très exposé (situé sur un des axes où il y a plus de trafic au bord du goudron). S’y ajoute que le mur de clôture n’était pas assez haut. Aussi, son installation a été faite à la hâte et son mode de fonctionnement ne permettait pas un dispositif sécuritaire adéquat des lieux contre des attaques comme celle du 18 janvier. Seuls les hommes deux qui montent les sentinelles peuvent porter leurs armes. Les autres combattants n’y ont pas droit.

Des sources indiquent que le véhicule qui a servi à l’attaque a été peint aux couleurs du MOC. Alors que pour d’autres, il s’agit bel et bien d’un véhicule du MOC, mais qu’il était destiné à Kidal. La question qui se pose maintenant est de savoir comment il s’est retrouvé ici ? Beaucoup estiment qu’il a été volé.

Par ailleurs, le kamikaze n’a pas choisi son moment au hasard. Il a eu des informations selon lesquelles les éléments du MOC se rassemblaient à cette période de la journée. Selon des témoins oculaires, le véhicule était stationné plus d'une heure dans la cour sans éveiller les soupçons avant de passer à l’acte.

D’aucuns se demandent où étaient les forces onusiennes et celles de Barkhane ? Le fait le plus étrange c’est qu’aucune d’elles n’a subi des pertes.