Burkina Faso : 6 morts dont 5 gendarmes après une attaque à l’engin explosif

Par kibaru

Au moins 5 militaires burkinabé et un civil ont trouvé la mort, le samedi soir, à Boungou, une localité située à l’Est du Burkina Faso (environ 300 km de Ouagadougou). C’est après qu’un véhicule de l’armée ait sauté sur un engin explosif, probablement une mine. Une source précise aussi que c’était une attaque complexe puisque l’explosion a été suivie de tirs à l’arme automatique.  

Signalons que les gendarmes tués escortaient un car conduisant des employés d’une société minière. Le civil décédé serait le chauffeur du véhicule du type pick-up qui les conduisait. Les auteurs de cette attaque n’ont pas encore été identifiés, mais selon le gouverneur de la région, Ousmane Traoré, les coupables sont à rechercher au sein des nombreux groupes djihadistes qui pullulent dans la région. Il met notamment en exergue le retour de jeunes hommes qui ont reçu une formation extrémiste au Mali et qui espèrent désormais lancer une brigade djihadiste.

En début de mois, dans la même région, des djihadistes présumés ont détruit un véhicule alors qu’ils espéraient libérer des détenus extrémistes. En février, ils ont attaqué et tué un policier, blessant deux autres.

A noter aussi que la première attaque à l’engin explosif improvisé au Burkina Faso a eu lieu le 17 août 2017. L'attaque d'hier samedi porte le numéro 9. Le 26 septembre 2017 également, une escorte (gendarmerie) pour un convoi de ravitaillement en carburant de la mine Inata, a été prise en embuscade sur l'axe Tongomayel-Inata, rappelle l’agence menastream, spécialisée dans ces questions.

Par ailleurs, il convient de signaler que cette zone située à proximité de la forêt Fada N’Gourma fait face à de nombreuses attaques puisque des extrémistes s’en servent comme base de refuge.