Burkina Faso : Un membre du MAA-CMA parmi les accusés

Par kibaru

La révélation a été faite récemment par le site d’informations du magazine « Jeune Afrique ». En effet, un Arabe malien issu des rangs du Mouvement Arabe de l’Azawad (MAA-CMA) devait comparaitre ce mercredi 21 mars aux côtés de 83 Burkinabé concernant le dossier du putsch manqué de 2015. Selon le site, l’homme en question répond au nom de Sidi Lamine Oumar. Il aurait été arrêté le 21 octobre 2015 dans le quartier Tanpouy, de Ouagadougou, en compagnie de deux autres compatriotes. Ces derniers finiront par être relâchés. Sidi Lamine Oumar âgé d’une trentaine d’années, est accusé d’« association de malfaiteurs » et « atteinte à la sûreté de l’État ». Il lui est reproché d’avoir été en contact téléphonique avec l’un des présumés cerveau de ce putsch, le général Gilbert Diendéré à qui il aurait proposé « d’apporter un soutien en hommes, dans un contexte où la reddition des éléments du RSP [l’ancienne garde présidentielle, proche des putschistes] n’était pas complète ».

Toutefois, selon nos informations recueillies auprès de ses proches, Sidi Lamine Oumar est un membre de la tribu Oulad Driss, très présente dans la région de Tombouctou et à laquelle fait partie des figures de la rébellion comme Dina Ould Daya et bien d’autres. On ne lui connaissait aucun travail particulier à Tombouctou. Il fait partie des premiers adhérents au Mouvement Arabe de l’Azawad. Nos sources indiquent qu’il avait été arrêté en compagnie d’un ami Libyen qui a fini par être relâché pour insuffisance de preuve.

Ses proches soutiennent qu’il n’a jamais été en contact direct avec le général Gilbert Diendéré. Ils estiment aussi fausses les allégations soutenues par la justice étant donné que l’accusé n’est qu’un simple membre du MAA et n’a pas d’hommes à son service. Quant à son avocat, Me Paul Kéré, il a indiqué que « dans cette histoire, mon client est utilisé comme un bouc-émissaire. Il a été arrêté uniquement pour tenter de montrer aux gens qu’il y a une collusion entre Touaregs ou jihadistes et le général Gilbert Diendéré ». Maintenant, çà sera à la justice burkinabé de faire la lumière sur toute cette affaire rocambolesque.