Cartographie des forces en présence au Mali

Par kibaru

De nombreux doutes subsistent sur l’identité de ceux qui contrôlent réellement le Mali sur le plan militaire. Une situation compliquée par la multiplicité des mouvements armés, organisations terroristes. A ce sujet, il existe de nombreux récits et contes sur l’héroïsme des forces armées maliennes qui tentent de reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire national.

Cette carte réalisée par le site www.kibaru.ml, premier du genre à diffuser des infos en Français et en Arabe au Mali, met un coup de projecteur sur l’identité de ceux qui contrôlent réellement le terrain au Mali et les zones où ils sont déployés.

Ainsi, sur cette carte, l’on aperçoit les emblèmes des différentes organisations et l’Etat central qui montrent où chaque entité est présente. Il est clair que dans les grandes villes du nord du pays, c’est le drapeau malien qui est le plus présent aux côtés de celui des forces onusiennes. Par contre, il est complètement absent dans certaines zones ainsi que la région de Kidal. S’y ajoutent les nouvelles régions à savoir Taoudenit et Ménaka.

Selon les propos de certains, l’armée est également présente à Tessalit au Nord de Kidal mais à un niveau très faible puisqu’elle partage le même camp avec les soldats français de l’Opération Barkhane et ne mène aucune sortie sans l’autorisation de cette dernière.

Par contre, on aperçoit également la bataille rangée que se livrent dans un cercle fermé les mouvements armés. C’est ainsi que l’on voit une présence militaire du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) dans la région de Kidal, Gao, Ménaka. Ce, bien qu’il ne soit pas présent à l’intérieur de la ville de Kidal. Vient ensuite le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) très présent à Kidal, Ménaka, et dispose d’une présence très faible à Tombouctou. En troisième position, on retrouve les deux mouvements arabes de l’Azawad (Plateforme et CMA) présents à Gao, Tombouctou et Taoudenit.

Par ailleurs, l’on note également des dissidences qui font apparaitre de nouveaux mouvements armés comme la Coalition pour le Peuple de l’Azawad (CPA), MSA et le Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA) dans les régions de Ménaka et Tombouctou. A leurs côté, on signale également le Mouvement Populaire pour le Salut de l’Azawad (MPSA) très présent dans la région de Tombouctou. Toutefois, on constate l’absence totale du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) initiateur de la dernière rébellion au Mali en 2012. Celui-ci dispose d’une faible présence à Kidal et aucune dans les autres régions.

La carte clarifie également une large propagation des mouvements terroristes, en particulier dans les régions de Taoudenit, Mopti et Kidal jusqu’à la frontière avec l'Algérie, le Burkina Faso et le Niger.