Censée expirer hier mercredi 6 septembre : La trêve entre la CMA et la Plateforme reconduite pour 30 jours

Par kibaru

La décision a été prise le mercredi 6 septembre dernier, soit le jour même où la trêve de 15 jours signée, le 23 août dernier, entre la Plateforme et la CMA devait expirer. En effet, les deux parties ont décidé de renouveler la trêve de 30 jours. Un délai qui devrait leur permettre de poursuivre les discussions afin, de parvenir à un accord de cessation totale des hostilités. Ce, en vue d’une reprise sereine de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. 

Rappelons que c’est grâce à la trêve de 15 jours, signée, le 23 août dernier, que le gouverneur Sidi Mohamed Ichrach a pu regagner son poste à Kidal, pour la première fois depuis sa nomination au mois de février dernier. Cet accord de trêve mettait ainsi fin à plusieurs mois de conflits meurtriers opposant la CMA et la Plateforme à travers le GATIA, aux alentours de Kidal. Des affrontements qui ont tourné à l’avantage des ex-rebelles obligeant les troupes du GATIA à se retirer de la quasi-totalité des localités qu’elles contrôlaient dans la région de Kidal et même de Ménaka. Malgré cette situation, la tension était toujours très vive et les risques d’une nouvelle recrudescence des affrontements entre groupes armés signataires n’étaient pas écartés. En effet, la GATIA était en train de réunir ses forces dans la région de Gao afin de laver l’affront qu’il venait de subir de la part de la CMA. Comme l’accord de trêve du 23 août dernier, celui du  6 septembre a été signé par le président en exercice de la CMA, Sidi Brahim Ould Sidatt et le porte-parole de la Plateforme, Me Harouna Toureh. C’était sous la supervision du ministre de la Défense et des Anciens combattants, représentant le gouvernement et la Communauté internationale représentée par le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif. Sous le parrainage de l’Algérie, chef de file de la Médiation internationale.

Ce nouvel accord devrait permettre aux deux parties d’approfondir leurs échanges en vue de parvenir à une cessation définitive des hostilités. Elles ont également promis de « s’abstenir de toute action de provocation de nature à nuire à cette trêve, y compris la propagande et les déplacements de troupes et de combattants sans concertation préalable avec la MINUSMA ». Cette étape devrait notamment être suivie par l’adoption par le gouvernement d’un chronogramme actualisé de mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Il convient de préciser que cette situation intervient au lendemain de la résolution 2374 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies créant un régime de sanctions contre les auteurs du blocage de la mise en œuvre de l’accord. Sans doute que cette décision a quelque chose à avoir avec cette position des groupes armés.