Discours de nouvel an du président IBK : Un projet de loi sur l’entente nationale bientôt sur la table des députés

Par kibaru

Comme à la veille de chaque année, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a adressé une allocution à l’endroit de la nation. Parmi les points saillants issus de ce discours figure en bonne place un projet de loi sur l’entente nationale que le président IBK compte soumettre bientôt à l’Assemblée nationale.

Ce texte s’inscrit en droite ligne avec les recommandations issues de la conférence d’entente nationale organisée au mois de mars dernier. Il propose trois points majeurs à savoir l’exonération de poursuites de tous ceux impliqués dans une rébellion armée, mais qui n’ont pas de sang sur les mains ; des mesures d’apaisement après l’accélération des procédures en cours et les réparations accordées aux victimes reconnues ; un programme de réinsertion pour tous ceux qui déposeront les armes et s’engageront publiquement à renoncer à la violence. Pour le président IBK « Ce projet de loi ne constitue ni une prime à l’impunité, ni un aveu de faiblesse. Encore moins un déni du droit des victimes à se voir rendre justice. Il s’appuie sur les vertus du pardon, tel que celui-ci est pratiqué dans nos diverses communautés. Il offre une possibilité de réinsertion à ceux qui se sont laissés entrainer dans la contestation armée, mais qui n’ont pas commis l’inacceptable et qui manifestent un repentir sincère ». Le président IBK a déclaré qu’une telle démarche a déjà été pratiquée dans de nombreux pays en situation de conflit ou de post-conflit.

Pour plus d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme, il a appelé la population à la vigilance et à dénoncer tous les suspects sans verser dans l’amalgame ni de recourir à une chasse aux sorcières ou à des règlements de comptes.

S’agissant des rendez-vous électoraux prévus en 2018, il a assuré que tous les scrutins se tiendront. Notons qu’une grande partie de discours a été consacrée à des pics lancés notamment à l’opposition politique. Quoi de plus normal lorsqu’on sait que 2018 sera une année crucial avec en toile de fond la présidentielle du mois de juillet à laquelle le président sortant compte sûrement sans représenter.