Femmes architectes de Goundam : Potières de mères en filles depuis des siècles

Par kibaru

Sous la présidence de Hamadoun Diaouré, 2e adjoint à la mairie de Goundam, les potières de la commune se sont réunies, le samedi 25 mars. À cette occasion, les artisanes ont été informées qu’elles vont être dotées de matériels pour fabriquer les briquettes en terre cuite.

Ce dynamique projet, financé par un partenaire soucieux du bien-être des communautés, a été initié pour soutenir les efforts des travailleuses Goundamiennes. L’autonomie économique de ces courageuses femmes a un impact positif sur leur quotidien.

Normalement, ce métier est réservé à une communauté particulière, mais en raison des difficultés économiques et du chômage, bon nombre de femmes ont fait de la poterie leur gagne-pain.

Depuis, 2014, la mairie de Goundam a adopté une politique de valorisation de l’architecture soudano-sahélienne, typique de la région. Cette volonté de respecter la tradition conforte l’harmonie et l’identité de l’architecture traditionnelle de cette belle cité.

C’est aussi un véritable encouragement pour que ces braves femmes puissent exercer localement ce métier, avec des perspectives d’avenir. Ainsi, elles protègent leurs propres intérêts et préservent leurs précieuses richesses culturelles qui font la fierté de toute la région. Aujourd’hui, grâce à ce savoir-faire des femmes entrepreneures, Goundam détient désormais un magnifique et authentique patrimoine.

Dans un message adressé à ses administrés, le maire de Goundam, Mme Oumou Sall Seck a exprimé toute sa reconnaissance aux Goundamiennes, particulièrement celle qui dont des années durant, contribué à l’embellissement de la ville.

Il convient de préciser que le Maire de Goundam est une élue qui tient beaucoup à sa population. Même au plus fort de la crise, elle n’a pas hésité à braver tous les dangers pour rester au plus près de ses administrés. Lesquels, craignant pour sa vie, ont dû la faire sortir de la ville pendant quelques temps. Mais après l’intervention militaire franco-africaine de janvier 2013, elle a rejoint les siens contre vents et marées. Conscientes de l’ampleur des dégâts causés par l’occupation de la ville, en 2012 et de l’insuffisance des moyens mis à la disposition des mairies, elle n’hésite pas à aller sous d’autres cieux pour mobiliser des financements afin de développer sa commune au grand bonheur de la population locale. Elle s'est également mobilisée lorsqu'il s'agissait de contrbuer au retour de la paix au Mali.