Frontière nigéro-malienne : l’attaque d'une patrouille de l'armée nigérienne fait au moins 11 morts et des dégâts matériels

Par kibaru
corps des victimes

Selon une source digne de foi, une attaque s’est produite ce mercredi 22 février, en début de soirée, contre une patrouille de l'armée nigérienne en provenance de Niamey, à Tirzawane, près de Tilwa, à quelques kilomètres de la frontière malienne. Selon nos informations, il semble que c'est en début de soirée qu'un convoi d'une dizaine de véhicules de l'armée nigérienne est tombé dans une embuscade tendue par des individus armés non identifiés, à l'aide d'engins explosifs. Par la suite, des affrontements violents ont opposé l'armée aux assaillants. 

Le bilan provisoire fait état d’au moins onze morts et des portés disparus dans le rang des forces de sécurité du Niger. Par ailleurs, sept véhicules de l'armée nigérienne ont été emportés et tois autres ont été incendiés par les assaillants. Lesquels n'auraient subi aucune perte majeure. Bien qu’on ignore les auteurs de cet acte, il convient de signaler que cette zone est très souvent prise pour cible par des terroristes d’AQMI, à travers son dérivé Al-Mourabitoune de Mokthar Belmokhtar.

Aussi, le Président nigérien a depuis tout le temps dénoncé une connivence entre des éléments issus du HCUA et des terroristes qui mènent des attaques meurtrière de part et d’autre de la frontière nigéro-malienne. Pour lui, tant que l’accord pour la paix et la réconciliation ne sera pas mise en œuvre convenablement cette situation risque de se poursuivre et même se renforcer. Le Président nigérien a également insisté sur la nécessité du règlement dans les meilleurs délais de la crise libyenne pour empêcher aux terroristes de se servir de ce territoire comme base de repli.

Pourtant, à la fin du mois de janvier dernier, les Chefs d’Etat des trois pays composant le Liptako Gourma, à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont décidé de la mise en en place d’une force conjointe pour sécuriser le long de leur frontière commune. Une force qui est une composante de celle regroupant les pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso et le Tchad) qui doit bientôt voir le jour. De bonnes initiatives qui méritent d’être soutenues et accompagnées pour une plus grande sécurisation des populations des pays du Sahel.