Gao : Les deux casques bleus allemands tués suite au crash de leur hélicoptère

Par kibaru

La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, a confirmé la mort des deux membres d’équipage de l’hélicoptère d’attaque Tigre, qui s’est écrasé le 26 juillet à Ilouk, localité située à quelque 130 km au sud de Gao. Ce, alors qu’ils effectuaient une mission pour le compte de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).

« Nous avons la triste certitude que deux soldats de la Bundeswehr ont donné leur vie pour notre pays », a déclaré Mme von der Leyen. « Le décès de ces deux hommes dans l’exercice de leur fonction nous affecte énormément. J’aimerais dire aux familles et proches que nous sommes à leur côté. J’ai parlé avec la chancelière et elle m’a demandé d’exprimer sa plus profonde compassion », a-t-elle ajouté, lors d’une courte déclaration prononcée dans la soirée, à Berlin.

D’après un porte-parole des Nations unies, cet hélicoptère de la Bundeswehr surveillait des « affrontements au sol » peu avant sa chute. Selon des informations de l’hebdomadaire Der Spiegel, le pilote d’un second appareil a précisé que le Tigre a chuté brusquement, le « nez en avant », sans appel d’urgence ou de détresse de son équipage.

L’inspecteur général adjoint de la Bundeswehr, le vice-amiral Joachim Georg Rühle, a confirmé qu’il n’y avait eu « aucun appel de détresse » de l’équipage. « On ignore totalement » la cause de la perte de cet hélicoptère, dont il ne reste qu’une épave calcinée, mais « aucun indice » n’indique pour l’instant une « intervention extérieure ». En clair, il n’aurait a priori pas été touché par des tirs depuis le sol. En attendant d’en savoir plus, les vols des Tigre allemands sont « pour le moment suspendus ».

L’Allemagne a déployé quatre Tigre UHT pour les besoins de la MINUSMA. Ce n’est qu’à partir de mai dernier que ces appareils ont commencé leurs missions dans le nord du Mali. Cependant, il leur a fallu une dérogation aux règles imposées par la Bundeswehr. L’une d’elles fixait, par exemple, une limite de température maximale de 43°C pour utiliser ces hélicoptères. Cette valeur, calculée en fonction de la pression atmosphérique et de l’altitude, a été augmentée de 5°C pour les machines envoyées à Gao.

Par ailleurs, un rapport interne de la Bundeswehr s’inquiétait de la « perte d’expertise » de ses équipages de Tigre, susceptible de poser un « problème de sécurité des vols. »

Avec opex360