Insécurité au nord du Mali : trois gendarmes tués près de Mopti dans une affaire de règlement de comptes et des casques bleus de la MINUSMA blessés à Kidal par un engin explosif

Par kibaru

Apparemment, la situation sécuritaire connait une certaine détérioration. Ce qui provoque même des tensions entre certaines communautés. Ainsi, dans la nuit du mardi à mercredi, trois gendarmes maliens ont été tués par balles dans un village relevant de la communue rurale de Dialobé, près de Mopti. Ils s’appelaient Sidiki Traoré, Tiécoura Dembélé et Souleymane Sidibé. Selon nos informations, il ne s'agit pas d'une embuscade tendue par les terroristes qui a coûté la vie à ces trois gendarmes, mais d'un règlement de comptes. En effet, une source digne de foi a indiqué une fronde a éclaté dans cette localité à propos de la gestion d'une bourgoutière. C'est ainsi que cinq gendarmes ont été dépêchés sur les lieux. Deux d'entre eux ont été chargés d'amener l'un des meneurs de la fronde à Sévaré. Voyant cette situation de mauvais oeil, certains s'en sont violemment pris sur les trois autres restés sur place les assassinant par balles. Ce n'est donc pas une attaque terroriste comme çà a été relayé un peu partout, mais plutôt un réglement de comptes.

Un peu plutôt, dans la journée, ce sont plusieurs casques bleus de la MINUSMA qui ont été blessés à Kidal par un engin explosif lors du passage de leur véhicule à Kidal. Selon nos informations, l’un d’entre eux a été grièvement blessé. La déflagration a été tellement puissante qu’elle a été ressentie par des maisons non loin de l’aéroport de la ville, près duquel est situé le camp des forces onusiennes. N’eût été la vigilance de certains casques bleus, le bilan pouvait être plus lourd.

Actuellement, l’on assiste à une détérioration de la situation sécuritaire dans le nord du Mali en raison des attaques auxquelles fait face l’armée malienne et les casques bleus de la MINUSMA. On se souvient que le vendredi dernier, deux soldats et un paramilitaire maliens avaient péri vendredi dernier. Une situation que certains imputent au retard pris dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Pourtant, hier, dans une adresse à la nation qui célèbre aujourd’hui, le 55e anniversaire de l’armée malienne, le président de la République a rendu hommage aux FAMAs tombés sur les champs de l’honneur avant de promettre des équipements et une formation adaptée.