Kidal : Une importante délégation de la France et de la MINUSMA rencontre les leaders de la CMA

Par kibaru
Rencontre de Kidal

Apparemment, la relance du processus de paix au Mali semble être l’une des conclusions phares du 27e sommet Afrique-France. Même s’il n’a été évoqué que de manière très timide, le blocage actuel dû à la suspension par la CMA de sa participation aux travaux du Comité de suivi lors de sa 14e session en décembre dernier a été sur de nombreuses lèvres.

Apparemment, les interpellations faites au Président François Hollande lors du Sommet de Bamako ne sont pas tombées dans les oreilles d’un sourd. En effet, depuis hier, une forte délégation conduite par l’ambassadrice de France au Mali, Eveline Decorps et l’adjoint du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali, le Néerlandais Davidse Koen, était à Kidal.

D’ailleurs, ces deux personnalités ont même rencontré les trois leaders de la CMA de Kidal à savoir les secrétaires généraux du MNLA, HCUA et MAA-dissident, respectivement Bilal Ag Acherif, Algabass Ag Intalla et Sidi Brahim Ould Sidatti. Le blocage du processus de paix et la rupture du dialogue entre les parties signataires étaient au cœur des échanges. S’y ajoutent d’autres questions telles que l’opérationnalisation des patrouilles mixtes de Gao et l’installation des autorités intérimaires. Deux points qui sont toujours au point mort malgré les engagements pris de part et d’autre.  

Selon nos sources, la délégation voulait convaincre les leaders de la CMA de revenir sur la table du dialogue afin d’accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus. Il nous est revenu que les ex-rebelles ont proposé une série de mesures qui doivent être prises par le gouvernement afin de relancer le processus de paix. Parmi celles-ci figure en bonne place l’installation d’une structure de mise en œuvre de l’accord avec un nouveau chronogramme de mise en œuvre des activités à court terme. Des leaders de la CMA ont exprimé leur agacement quant à la confusion qui règne au sein des autorités qui n’arrivent toujours pas à trouver la bonne formule pour discuter de l’application de l’accord. A cet effet, ils ont rappelé qu’auparavant cette tâche était dévolue au ministre Konaté lorsqu’il détenait le portefeuille de la reconstruction du Nord, ensuite il y a eu la création du Comité national de coordination de la mise de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CNCA) qui a été dissout pour donner naissance au bureau du Haut représentant du Chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’accord. Par ailleurs, ils ont aussi demandé la nomination conformément à l’accord d’un observateur indépendant pour suivre la mise en œuvre de l’accord et au besoin situer la responsabilité des responsables de blocage. La délégation a promis de transmettre ces griefs afin qu’ils trouvent une solution pour relancer le processus de paix.