L’ex-Premier ministre, Modibo Kéïta avait déposé sa démission depuis 3 semaines

Par kibaru

24 heures après la nomination de Abdoulaye Idrissa Maïga au poste de Premier ministre, en remplacement de Modibo Kéïta en poste depuis janvier 2015, il semble que des vices de forme aient émaillé la procédure. En effet, le décret le nommant n’a pas abrogé celui ayant porté son prédécesseur, Modibo Kéïta à la tête du gouvernement malien.

Par ailleurs, selon une source médiatique tunisienne généralement bien informée, ce dernier avait présenté sa démission trois semaines plutôt. Toutefois, l’annonce de son départ a été reportée en attendant la fin de la visite de 48 heures (5 et 6 avril) que son homologue tunisien, Youssef Chahed effectuée au Mali.

Selon cette source, c’est l’ex-chef du gouvernement malien qui a fait cette confidence à son homologue tunisien. Il convient de préciser que la nomination de l’ex-ministre de la Défense, Abdoulaye Idrissa Maïga au poste de Chef du gouvernement intervient dans un contexte très particulier. Lequel est marqué par une grève de plus d’un mois du personnel de la santé et celui de l’éducation. Aussi, la situation sécuritaire s’est considérablement dégradée, notamment au centre du pays, à travers une recrudescence des attaques terroristes qui n’épargnent personne. Un fait dû en partie à la lenteur dans la mise en œuvre des dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

En tout état de cause, de nombreux observateurs espèrent que le nouvel attelage gouvernemental verra des figures de l’ex-rébellion portées à la tête de certains départements clés afin de donner une nouvelle impulsion au processus de paix.