La Coupe du monde se jouera à 48 équipes, avec 16 groupes de trois équipes

Par kibaru

La Fifa a tranché : à partir de la Coupe du monde 2026, la compétition internationale de football se jouera à 48 équipes, avec une phase de poules de 16 groupes de trois équipes.

Adieu les huit groupes de quatre équipes à la Coupe du Monde. A partir de 2026, la compétition sportive la plus regardée au monde va passer à 48 équipes, a décidé mardi la Fédération internationale de football (Fifa). L'instance, présidée par l'Italien Gianni Infantino, à l'origine de cette idée, a choisi cette option "à l'unanimité". Selon le dirigeant, ancien numéro de Michel Platini à l'UEFA, cette option accroîtra l'intérêt sportif du Mondial... et les retombées financières.

Le gouvernement mondial du football avait cinq options :  le maintien du Mondial à 32 équipes ; deux formules à 40 équipes (avec une version de 8 groupes de 5 et une autre de 10 groupes de 4) ; ou, encore, deux formules à 48 équipes. Parmi ces deux solutions, Gianni Infantino avait d'abord proposé un système avec 16 équipes qualifiées et un barrage à 32 pour désigner les 16 autres équipe et retrouver ensuite le schéma actuel à 32 équipes. Un schéma jugé bien trop compliqué, voire ridicule, selon certains. Mais le patron de la Fifa a depuis fait une autre proposition, avec 16 groupes de trois qui verraient les deux premiers de chaque groupe accéder à des 16e de finale. C'est cette option qui a été choisie mardi et qui verra le jour dans près de 10 ans.

Des avantages financiers et beaucoup d'inconvénients

Des avantages, il y en a plusieurs, et le JDD avait essayé de les expliquer lundi : un rattrapage par rapport aux nombres toujours grandissants de pays qui participent aux qualifications pour la Coupe du monde ; la possibilité pour de nombreuses "petites nations" du football d'entrer dans la compétition et donc de gagner en expérience, en infrastructures, etc. ; la meilleure représentation de deux continents pour l'instant pas assez présents dans la plus grande compétition internationale, l'Afrique et l'Asie ; et enfin, beaucoup d'argent. 

Car, l'intérêt principal est aussi là : plus de participants égale plus de matchs (on passerait de 64 matchs actuellement à 80), égale plus d'audience et plus de billets vendus, égale plus de supporters, etc. Ainsi, selon un rapport confidentiel de la Fifa, consulté par l'AFP, un Mondial à 48 équipes rapporterait 640 millions de dollars supplémentaires (605 millions d'euros) par rapport aux prévisions du Mondial-2018 en Russie à 32 équipes.  Les revenus des droits de télévision progresseraient de 505 millions de dollars et ceux du marketing de 370 millions de dollars, selon cette même analyse transmise aux membres du Conseil. Dans le même temps, les coûts d'organisation augmenteraient certes mais le tournoi pourrait encore se dérouler dans 12 stades, comme en 2018.

Mais les détracteurs étaient nombreux. Ainsi, l'Allemand Karl-Heinz Rummenigge, président de la puissante Association des clubs européens (ECA), estime que le calendrier des joueurs est déjà bien assez chargé. D'autres mettent en doute la réalité des prévisions financières de la Fifa, alors que deux partenaires majeurs n'ont pas été remplacés. Le président de l'UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin a déploré fin décembre manquer "d'informations de la Fifa", estimant que le système actuel à 32 équipes "marche".

Vivien Vergnaud (avec AFP) - leJDD.fr