La France accueillera 10 000 réfugiés, dont un tiers venu du Niger et du Tchad, d'ici octobre 2019

Par kibaru
Des migrants attendent d'entrer dans le centre pour réfugiés de la porte de la Chapelle, à Paris, le 9 juin 2017. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

La France va démarrer "dans les prochaines semaines" des missions au Niger et au Tchad pour identifier des personnes pouvant bénéficier du droit d'asile, a annoncé Emmanuel Macron.

La France va démarrer "dans les prochaines semaines" des missions au Niger et au Tchad pour identifier des personnes pouvant bénéficier du droit d'asile, sur des listes proposées par le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), a annoncé Emmanuel Macron lundi 9 octobre. Ces missions menées par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) visent aussi à "mieux prévenir la situation depuis le Niger et le Tchad pour prévenir un afflux de migrants économiques" non éligibles au droit d'asile, a expliqué le président, après avoir reçu à l'Elysée le président du HCR, Filippo Grandi.

Au total, la France "ouvrira sur les deux prochaines années 10 000 places" pour ces réfugiés "réinstallés" depuis le Niger, le Tchad, mais aussi la Turquie, le Liban et la Jordanie, a annoncé Emmanuel Macron. Parmi ces réfugiés, 3 000 seront issus des "missions de protection avancées" de l'Ofpra au Niger et au Tchad, a précisé le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, dans un communiqué. Paris estime par ailleurs impossible pour l'instant d'installer en Libye des centres d'accueil, en raison de l'insécurité qui règne sur place.

Davantage d'expulsions de migrants économiques

La France compte également réaliser des "modifications législatives et réglementaires dans les prochaines semaines" pour rapprocher sa politique d'organisation de l'asile avec celle de Allemagne, des réformes auxquelles "le HCR sera associé", a ajouté Emmanuel Macron. Il a rappelé que la France voulait mieux accueillir ceux qui ont droit à l'asile, mais aussi être "beaucoup plus rigoureuse dans la reconduite aux frontières" des migrants économiques, qui n'ont pas droit à ce statut.

Il a enfin annoncé une augmentation de 10 millions d'euros des participations de la France au HCR et à l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), notamment afin d'appuyer leurs actions en Libye pour une protection des personnes "au plus près des zones de conflits". "L'Europe doit construire un espace commun de protection et de solidarité en créant un Office européen de l'asile et un programme commun d'intégration et de formation des réfugies", a conclu le chef de l'Etat.

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