Mopti : Le prêcheur radical Amadou Koufa se remarie à la veuve d’un chef de village tué en 2015

Par kibaru

Il n’y a donc plus l’ombre d’aucun doute que le chef jihadiste Amadou Koufa, très souvent annoncé pour mort, est bel et bien vivant. Apparemment, il n’a toujours pas quitté les localités du centre et une partie de l’Ouest où ses hommes de main opèrent.

C’est ainsi que dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 août dernier, Amadou Koufa a convolé en juste noce. Son épouse, répondant au nom de Aïssata Modibo est la veuve du chef de village de village de Dogo (localité située à une centaine de kilomètres de Mopti) Amadou Issa Dicko.

Rappelons que ce dernier avait été tué par des éléments soupçonnés d’être du groupe Front de Libération du Macina (FLM) devenu Katiba d’Ançar Dine du Macina, membre de la coalition « Nosrat al-Islam wal-Mouslimin » regroupant tous les mouvements jihadistes opérant au Sahel ayant prêté allégeance à AQMI.  C’était à la fin du mois d’avril 2015 lorsque des hommes armés en motos sont venus l’abattre alors qu’il était assis devant à son domicile.

C’est donc une preuve supplémentaire que le chef jihadiste est toujours très présent et se déplace librement dans les localités du centre et une partie de l’Ouest (Ségou et Mopti) où ses hommes de main opèrent.

Parmi les soutiens auxquels il bénéficie figure celui d’un autre chef jihadiste à savoir le Colonel Bamoussa Diarra. Ce déserteur de l’Armée malienne, proche d’Iyad Ag Ghali, est connu pour avoir pris par à un certain nombre d’attaques meurtrières contre le camp de l’armée notamment à Nampala, Nara, etc.

Ce qui surprend plus d’un observateur c’est la facilité de mobilité dont jouit le tandem Koufa et Diarra. A plusieurs reprises, leurs mouvements ont été signalés dans la forêt de Wagadou à partir d’où ils planifient des attaques meurtrières. Jusqu’ici les opérations de ratissage menées au niveau de cette forêt n’ont pas pu mettre hors d’état de nuire ces groupes.

L’on se rappelle que des militaires des camps de Nampala et Diabaly ont signalé qu’il leur fallait des engins pour débroussailler la forêt de Wagadou, un peu comme à l’image de la forêt classée de Faya, à l’entrée de Bamako. Ce, afin d’améliorer la visibilité et que les groupes ne puissent plus s’y réfugier, comme c’est présentement le cas. Ces militaires ont aussi déploré le fait de ne pas disposer d’équipements nécessaires comme des véhicules anti-mines chargés de prendre la tête des convois militaires surtout dans des zones à risque.