Niafunké : De nombreuses interrogations 3 jours après l’incendie de 3 camions de l’entreprise SATOM

Par kibaru

De sources dignes de foi, trois camions de l’entreprise française SATOM ont été incendiés, à Niafunké, localité située à 250 km au sud-ouest de Tombouctou, le dimanche 5 février dernier. L’identité des auteurs de cet acte n’est pas connue, mais tout porte à croire qu’il pourrait s’agir de terroristes d’AQMI qui écument la zone. Lesquels sont très présents dans la région de Tombouctou et ne manquent pas une occasion pour se faire remarquer.

A noter que ces trois camions faisaient partie du matériel destiné à la construction de la route reliant Nampala-Léré-Niafunké. C’est l’entreprise française SATOM qui avait remporté ce marché. Il convient de signaler que ce n’est pas la première fois que des installations de SATOM, filiale de Vinci Construction spécialisée dans le BTP en Afrique, sont sabotées, dans le nord du Mali. Depuis le début de la crise sécuritaire, cette entreprise a été plusieurs fois prise pour cible. C’est d’ailleurs l’une des rares avec Areva au Niger qui continuent d’opérer avec de grands projets au Sahel.

Toutefois, ce qui surprend plus un observateur sur cette dernière attaque survenue à Niafunké, c’est le fait d’avoir laissé ces camions sans aucune escorte alors que nul n’ignore l’insécurité grandissante dans cette partie du territoire. D’autant que les faits sont intervenus dans une zone où quasiment personne ne met les pieds le soir. Il convient également de préciser que de nombreux camions intervenant dans cette zone ont subi le même sort. Ainsi, dans les différents axes routiers au Nord, on aperçoit plusieurs camions brûlés jonchant le bord de la route. Apparemment, la volonté des terroristes c’est de saboter les projets de désenclavement dans les régions septentrionales du Mali.

D’où la nécessité de renforcer la sécurité autour du matériel appartenant à ces entreprises.