Nouvelle polémique autour du terme « Azawad » : Le Gouvernement expulse un enseignant de l’Ecole Liberté A

Par kibaru

Ce lundi 23 octobre, le gouvernement du Mali a pris la décision d’expulser M. Robin Guiovanopoulos, enseignant à l’Ecole française Liberté A.

Dans un communiqué rendu public, le gouvernement fortement engagé dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale et soucieux de l’apaisement du climat social, a donné à M. Robin Guiovanopoulos 72 heures pour quitter le pays.

Cette décision d’expulsion intervient à la suite d’un devoir controversé à domicile que M. Guiovanopoulos, chargé des cours d’histoire et de géographie, a donné aux élèves des classes de CM1 à l’Ecole française Liberté A. Le sujet à domicile à l’occasion de la rentrée scolaire 2017-2018 faisait allusion que l’ « Azawad » était un territoire qui avait pour capitale Gao.

Pourtant, le 18 octobre dernier, un communiqué de presse avait été rendu public dans lequel l’Ambassade de France au Mali présentait « ses excuses au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale pour cet incident ». Elle dit regretter « notamment les inexactitudes et les raccourcis que pouvait contenir ce devoir, sur un sujet qui fait actuellement débat au Mali ».

Tout en précisant qu’« il n’y avait aucune intention malveillante de la part du professeur qui a rédigé le devoir, mais qui n’avait pas mesuré la portée politique du terme Azawad ». Elle avait même promis que cet enseignant sera rappelé à l’ordre quand il sera reçu à Paris au siège de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger qui prend cet incident au sérieux.

Toutefois, il semble que les autorités maliennes n’aient pas voulu attendre jusque-là pour décider d’expulser l’enseignant en question. C’est quasiment la première fois depuis le déclenchement de la rébellion de 2012 qu’un tel incident se produit. Reste à savoir s’il n’impactera pas sur les relations entre la France et le Mal. Surtout que ces derniers temps, des manifestations se multipliaient devant le portail de l’ambassade de France au Mali pour demander à cette dernière de rompre tout soutien à l’ex-rébellion.