Les travaux de la 17e session du Comité de Suivi de l’Accord (CSA) se sont ouverts aujourd’hui. La clôture est prévue pour demain mercredi 3 mai.
Parmi les points inscrits à l’ordre du jour figurent entre autres, l’opérationnalisation des autorités intérimaires mises en place dans toutes les régions du Nord du Mali, la finalisation de l’installation du MOC notamment dans les régions de Kidal et Tombouctou, le problème des sites de cantonnement, le budget du CSA…
Toutefois, des rumeurs avaient fait état d’un probable boycott de cette rencontre par certains groupes armés mécontents de n’avoir pas pu percevoir leurs indemnités mensuelles.
Selon des sources qui se sont confiées à notre rédaction, le CSA est actuellement confronté à un réel problème de budget et ne peut dans ce cas assurer le paiement de l’indemnité de l’ensemble des participants qui s’élève à plus de 37 millions par mois.
Il faut préciser que le budget de fonctionnement du CSA est alimenté par les contributions des bonnes volontés. Notamment l’Algérie dont la contribution s’élève à plus de 200 millions de FCFA et la France avec plus de 130 millions de FCFA. Le gouvernement malien a également joué sa partition en assurant l’intégralité du paiement des indemnités des membres de février à avril 2016.
C’est ainsi que la MINUSMA a lancé un appel à la générosité des partenaires du Mali pour financer les indemnités des membres du CSA pour le compte du mois d’avril 2017.
Par ailleurs, il semble également que le problème des sites de cantonnement sera au centre des échanges au cours de cette rencontre. En effet, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la construction de ces sites par la MINUSMA sans le respect des normes de sécurité. Il faut dire que l’attaque du MOC de Gao, le 18 janvier dernier, a été le déclic et personne ne veut revivre ce drame. C’est ainsi que beaucoup ont demandé à ce que ces sites soient renforcés. En fait, ce que certains ne comprennent pas ce sont les milliards dépensés unilatéralement par la MINUSMA dans la construction de ces sites sans respecter les normes de sécurité.
En tout cas, cette rencontre promet d’être houleuse puisque de nombreuses questions sont toujours en suspens. D’autant qu’elle intervient à la veille d’affrontements meurtriers ayant opposé ce matin des éléments du Ganda Izo à ceux du GATIA, dans le cercle de Gourma Rharous causant la mort d’au moins six personnes dont la majorité sont issus des rangs du mouvement sédentaire.
