Ouverture du 28e sommet de l’Union africaine : un rendez-vous déterminant pour l’avenir de l’organisation

Par kibaru

C’est ce lundi 30 janvier que se sont ouverts, à la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, les travaux du 28e sommet de l’Union africaine. Le président de la Guinée, Pr Alpha Condé succède à son homologue tchadien Idriss Déby Itno à la tête de l’organisation panafricaine au cours d’une session à huis clos. Placée sous le thème  « Tirer pleinement parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse » cette rencontre devrait se pencher sur des questions importantes.

Parmi celles-ci, il y a bien évidemment la succession de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma dont le mandat à la tête de la commission de l’UA a expiré depuis six mois. Les cinq prétendants à ce poste sont Pelonomi Venson Moitoi du Botswana, Moussa Faki Mahamat du Tchad, Agapito Mba Mokuy de la Guinée équatoriale, Amina Mohammed du Kenya et Abdoulaye Bathily du Sénégal. Les candidats qui pourraient tirer leur épingle du jeu au premier tour sont le Sénégalais Bathily, la Kenyane Amina et la Bostwanaise Pelonomi Venson Moitoi. L’ex-Premier ministre tchadien, Moussa Faki Mahamat pourrait aussi déjouer les pronostics.

Autre sujet qui sera évoqué au cours de cette rencontre, c’est la réforme de l’institution afin qu’elle puisse assurer son autofinancement, faire en sorte que ses organes soient moins bureautiques et plus efficaces, augmenter sa capacité à faire face à la crise, etc.

Le dernier point qui sera abordé lors de ce sommet c’est surtout la réintégration du Maroc qui en a émis le souhait trente-trois ans (1984) après que le Royaume chérifien ait claqué la porte de l’organisation pour protester contre l’admission de la République Arabe Sahraoui et Démocratique (RASD). En principe, il n’y a pas d’obstacle à ce que le Maroc réintègre l’Union africaine, mais pour cela il doit renoncer à sa volonté d’obtenir l’exclusion de la RASD – du moins pour le moment – qui bénéficie encore de la solidarité et du soutien de certains Etats-membres de l’institution. 

En tout cas, selon de nombreux observateurs le sommet d’Addis Abeba pourrait s’avérer déterminant pour l’avenir de l’organisation et pour sa cohésion.