Soulèvement populaire à Koulikoro : La jeunesse réclame la démission du président de la ligue de football, Banou Makadji

Par kibaru

Après avoir pourri l’atmosphère au sein du mouvement sportif à Bamako où tous les acteurs du football se regardent désormais en chiens de faïence, la crise du football malien s’étend dans les régions et atteint toutes les couches sociales. En effet, le mercredi dernier, la population de Koulikoro est sortie massivement pour demander la démission pure et simple du président de la ligue de football de la région, Banou Makadji. Les manifestants ont pris d’assaut les rues de la ville avec  des slogans divers pour  protester contre le règne de Banou Makadji. On pouvait lire sur les pancartes : « Banou, le fossoyeur du football à Koulikoro. Trop c’est trop, dégage Banou ! On veut du changement, on veut du sang neuf, on en a marre… »

Il faut souligner que cette mobilisation fait suite à la décision de  suspension du 2ème vice-président de l’AS Nianan, Ely Diarra, prise par le président de la ligue de football de Koulikoro et certains membres du club. Pour rappel, Ely Diarra avait engagé le Nianan auprès du Collectif des ligues et clubs majoritaires lors d’une assemblée générale qui s’est tenue à Hèrèmakono. Toute chose qui n’a pas plus à Banou Makadji et certains dignitaires du club fidèles au comité exécutif de la FEMAFOOT dirigé par Boubacar Baba Diarra.

 

En tout cas, ce soulèvement populaire est une première à Koulikoro dans le domaine du football.

Interrogé sur sa suspension, Ely Diarra déclare : « C’est par voie de presse que j’ai appris qu’ils m’ont suspendu. Ils se sont réunis et ont pris cette décision à mon insu. Je n’ai pas reçu de notification de qui que ce soit. Cela n’est pas sérieux. L’anarchie et la dictature ont trop duré dans le football à Koulikoro. Il est temps d’arrêter ces agissements et faire face au développement du football. Pendant plus de 30 ans, Banou dirige le football à Koulikoro et il n’y a pas même un petit trophée dans nos vitrines. En ce qui concerne ma suspension, c’est du n’importe quoi. Ils ne peuvent pas me suspendre. Je demeure le 2ème vice-président du Nianan. Et ce que j’ai dit à Hèrèmakono, je l’assume », a-t-il martelé avant de renchérir : « L’AS Nianan n’a toujours pas de statut et règlements. Cela est une honte. Nous voulons  doter le Nianan des textes afin que chacun puisse connaitre son rôle. Malheureusement, Banou et ses acolytes ne veulent pas cela. Nous allons continuer ce combat tout en demandant à Banou de faire l’audit de ses 30 ans de gestion».

Pires Coulibaly