Soutien de taille du président IBK en 2013 : Le Général Moussa Sinko Coulibaly démissionne de l’armée

Par kibaru

Dans une lettre signée il y a deux jours, le Général de Brigade Moussa Sinko Coulibaly a rendu sa démission de la direction générale de l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye et de l’armée malienne. Selon lui, cette décision est motivée par son « ambition de vouloir contribuer autrement à trouver des solutions aux défis politiques, éducatifs, économiques, culturels et social auxquels notre pays est confronté ». Toutefois, il a affirmé qu’il continuera « à servir mon pays en tant que civil partout ou besoin sera ».

A noter que certains lui prêtent déjà des ambitions de se présenter à la future présidentielle en 2013. Ainsi, après sa démission, une interview qu’il a accordée à nos confrères de la VOA circule déjà sur les réseaux sociaux. Dans cette sortie, il a tiré à boulets rouges sur l’actuel régime dont il qualifie le bilan de « désastreux ». Il a soutenu que le régime du président IBK a atteint ses limites et qu’il est prêt à en être une alternative.

Rappelons que Moussa Sinko Coulibaly a été l’une des personnalités les plus influentes de la junte qui a dirigé le coup d’Etat contre le président ATT en mars 2012. Contrairement à d’autres compagnons à lui, dont certains comme le chef de la junte Sanogo croule sous les verrous, il a même reçu une promotion. C’est ainsi qu’il avait dirigé le département très sensible de l’Administration territoriale chargé de l’organisation du scrutin présidentiel en 2013 qui a vu la large victoire du candidat IBK au second tour. Il avait suscité la polémique en ce temps là lorsqu’il a tenu des propos disant que « si les tendances du premier tour se confirmaient, un second tour n’était pas nécessaire ».

Pour certains, il s’agissait d’un soutien sans faille à victoire du président par l’ex-junte. Après ce poste, le général Moussa Sinko Coulibaly était jusqu’ici de la prestigieuse Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye. En tout cas, cette démission suscite encore de nombreuses réactions de part et d’autres même si officiellement la classe politique préfère le silence. D’autant plus que intervient quelques jours après la démission du ministre de la justice Mamadou Ismaël Konaté mécontent de l’acquittement dont a bénéficié le chroniqueur Ras Bath.