Terrorisme et sécurité au Burkina : 89 attaques et 114 morts en 2017

Par kibaru

 

Le dispositif de suivi des attaques terroristes au Burkina Faso mis en place par infowakat.net a permis de recenser 89 attaques dans 5 régions du Burkina Faso pour la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2017. Ces attaques ont fait au moins 114 morts, 71 blessés dans les régions du Sahel, du Nord, de la Boucle du Mouhoun, du Centre Nord et du Centre.

Au cours de l’année écoulée, la région du Sahel a souffert des attaques terroristes. En effet, sur les 89 attaques recensées sur l’ensemble du territoire, 78 ont été commises dans cette région. Nous avons aussi assisté a une multiplication des localités. Les forces de défense et sécurité ont été les principales cibles de ces attaques pour plus de 80%. A cette cible s’ajoutent les chefs religieux et de villages ainsi que les conseillers municipaux qui ont connu le plus grand nombre de victimes.

S’il y a bien un des secteurs sociaux qui souffrent de l’insécurité liée aux activités au Burkina Faso, c’est bien le système éducatif. Le problème de la fermeture des écoles dans la région du Sahel se pose avec acuité. Depuis mars 2017, certaines écoles primaires sont restées fermées, tandis que d’autres écoles sont ouvertes mais se sont vidées de leurs élèves. Il faut rappeler que le taux de scolarisation dans cette région était déjà très bas par rapport à la moyenne nationale. A cette situation chaotique pour l’école, il faut ajouter les déplacements des populations qui fuient les attaques et les représailles contre ceux qui collaborent avec les forces de défense et de sécurité (FDS).

Ces derniers mois, les FDS burkinabè semblent avoir repris le dessus sur les terroristes. Ce changement de situation est sans doute à mettre à l’actif de l’intensification des opérations militaires dans la zone frontalière avec le Mali. Selon nos correspondants dans la région du Sahel, les opérations qui ressemblent à des offensives, se sont beaucoup multipliées depuis le mois de Novembre 2017.

Ces zones frontalières selon certaines ONG intervenants dans ces localités se sont entrain de vidées de leur population, certaines en direction du Mali et d’autres descendent vers les localités plus « calme ». Au delà des opérations militaires, il faut penser à renforcer la sécurité alimentaire des populations pour éviter que la faim ne les radicalise et les pousse à aller grossir les rangs des groupes armés.

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