Tombouctou : Barkhane opère une visite inopinée dans l’une des bases de la CPA

Par kibaru

Les soldats français de l’Opération Barkhane ont visité, hier dimanche, la base de la Coordination des Mouvements de l’Entente (CME) où sont présents les combattants de la Coalition pour le Peuple de l’Azawad (CPA), dans la localité de Soumpi, située à environ 40 km de Niafunké, relevant administrativement de la région de Tombouctou. Les forces françaises ont ainsi pris des images des armes et des véhicules détenus par ce mouvement. Avant d’enregistrer les numéros de série de ces armes.

Selon le porte-parole de la CPA, Attaye Ag Abdallah, joint par nos soins, «  cette descente intervenue de façon inopinée pour interroger nos combattants peut être considérée comme une violation des dispositions sécuritaires prévues par l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger ».

De sources dignes de foi, les soldats français ont également demandé aux combattants de leur présenter des ordres de mission, alors que cette disposition n’est prévue qu’au cas où les mouvements sont en déplacement avec au moins 5 véhicules. S’y ajoute la vérification des pièces d’identité des combattants qui n’est pas également de leur ressort. D’aucuns déplorent aussi le fait que des portes aient été défoncées au cours de cette descente. Pourtant, il convient de préciser que de tels agissements ne sont prévus que dans le cadre du cantonnement, or cette disposition n’a pas officiellement commencé à être mise en œuvre. Par ailleurs, il semble aussi que des visites similaires aient été effectuées dans les bases des mouvements situées dans les localités de Zouera, Koïgama, Ber, etc.

Il convient de rappeler que la Coordination des Mouvements de l’Entente (CME) est composée de la CPA, du MPSA, d’une partie du CJA et du MSA, du FPA et de la CMFPR II. Ces mouvements, qui se sentent exclus de leur regroupement d’origine à savoir Plateforme et la CMA, réclament une intégration effective dans les différents organes et structures de mise en œuvre de l’accord. Ce, conformément au principe de l’inclusivité prôné par le même document.