Tombouctou : La sécurisation des frontières au centre d’un atelier

Par kibaru

Du 16 au 18 Février 2016 se déroulent dans les locaux du Conseil régional de Tombouctou, les travaux d'un atelier régional de relecture de la politique nationale des frontières.

Pour rappel, avant l'arrivée des forces d'occupation française l'actuel territoire du Mali avait été occupé par les empires du Ghana, du Mali, du songhoï et les royaumes Bambara de Ségou, peul du Macina toucouleur et sénoufo du Kénedougou.
Au lendemain de l'indépendance, cette position continentale et la volonté des dirigeants de la première république d'aller vers l'unité africaine en rejetant systématiquement la balkanisation de notre continent ont imposé à notre pays l'adoption d'une politique d'ouverture et de gestion frontalière axée sur la concertation permanente.

Le traité de Kayes: signé le 16 février 1963, il définit la ligne frontalière entre le Mali et la Mauritanie.
La convention Mali-Algérie : elle a été signée le 8 mai 1983; cette convention décrit en 16 points les coordonnées géographiques entre les deux états.
Elle délimite également dans le sens vertical l'espace aérien des deux états ainsi que l'appartenance l'appartenance du sous sol
Sachez que la frontière Mali - Algérie court 1300 km
La frontière Mali -Mauritanie est longue de 2140 km
La frontière Mali - Niger est longue de 900 km
La frontière Mali - Guinée est longue de 906 km

Il s'agit pour cet atelier qui durera 3 jours d'évaluer les contraintes liées l'étendue des frontières, de discuter les contraintes financières liées à leur gestion pour impacter les contraintes liées à la démarcation..
L'espace frontalier du Mali le long des frontières communes avec la Mauritanie, l'Algérie, le Sénégal, le Niger et la Côte d'Ivoire s'est érigé depuis un certain nombre d'années en zone de prédilection du banditisme endémique qui perturbe la quiétude des populations en interne des frontières. Il se traduit par des braquages, des enlèvements d'animaux qui se soldent la plupart du temps par des morts d'hommes.

Face à cette situation, l'Etat est interpellé pour pacifier les zones frontalières et permettre leur développement socio-économique. Ces échanges interviennent alors qu’au plus haut sommet des l’Etat des discussions ont récemment eu avec les pays voisins pour une gestion plus sécurisée des frontières communes.