Tombouctou : la situation sécuritaire toujours très précaire

Par kibaru

De source digne de foi, la situation sécuritaire dans la région de Tombouctou reste précaire à cause des mouvements armés, des terroristes et autres groupuscules encore hostiles à la paix.
Ainsi, le dimanche 10 avril dernier, 3 camions transportant des produits de la MINUSMA ont été brûlés par des hommes armés sur l’axe Bambara-Maoudé-Tombouctou, au niveau d’ALDJANA-BANGOU.
Le lundi soir vers ARBISHI, dans le cercle de RHAROUS, des véhicules en mouvement ont été observés par des citoyens. Ces mêmes mouvements ont été signalés à Komey-Koukou.

Hier mardi 12 avril, des éléments de la plateforme et ceux du MPFR3 (mouvement de la CMA) ont échangé des tirs, près de la localité de Koriomé, au bord du fleuve, à Tombouctou. N’eût été une intervention de la MINUSMA pour calmer les esprits, la situation aurait été plus complexe. Il y a lieu de préciser qu’à l’heure où les dividendes de la paix commencent à tomber, certains cherchant un meilleur positionnement, se livrent à des règlements de comptes. Ainsi, certains mouvements signataires de l’accord ont du mal à faire de la place aux autres mouvements qu’ils qualifient même d’opportunistes.

Par ailleurs, une opération conjointe entre les militaires maliens et les soldats de Barkhane, est actuellement en cours dans le cercle de Goundam. L’objectif est de traquer les terroristes à l’instar d’autres régions comme Gao et Kidal où trois militaires français de l’Opération Barkhane ont été tués par une mine entre la journée d’hier et celle d’aujourd’hui.

Pendant ce temps, les regards se portent sur le processus de cantonnement et les patrouilles mixtes qui devront être bientôt lancées après la réception d’une quarantaine de véhicule pour la circonstance par le MOC. Cependant, avec la mobilisation de la communauté internationale et les autorités maliennes, beaucoup espèrent que la situation sécuritaire peut connaitre un léger mieux notamment après les journées de réflexion organisées par le département de la défense sur l’intégration et la réintégration des combattants.