Tombouctou : Marche pacifique de la société civile contre la mise en place des autorités intérimaires

Par kibaru

Dans l’après-midi du mercredi 12 avril, la société civile de Tombouctou a battu le pavé pour protester contre la mise en place non inclusive des autorités intérimaires. Ils étaient des centaines de manifestants à répondre à l’appel pour soutenir l’inclusion du Congrès pour la Justice dans l’Azawad (CJA) dans les différents organes et mécanismes de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali.

La marche s’est achevée devant les locaux du gouvernorat de Tombouctou où les manifestants ont prononcé un discours devant le chef de l’exécutif régional. Ainsi, ils ont insisté sur la nécessité d’ouvrir des négociations avec le CJA. Pour eux, ce mouvement a clairement montré son engagement pour le retour de la paix en ce sens que depuis le déploiement de ses forces près de la Cité des 333 Saints les attaques ont considérablement baissé sur l’axe Tombouctou-Goundam. Au cas où leurs doléances ne seront pas entendues, les manifestants ont promis de faire recours à d’autres actions pacifiques.

Le gouverneur de la région, Koïna Ag Ahmadou a salué la discipline des marcheurs. Avant de promettre que l’autorité intérimaire de Tombouctou ne sera pas installée aujourd’hui jeudi 13 avril – annoncée par le ministre Ag Erlaf et confirmée par la 16e session du CSA – et que des discussions seront ouvertes avec le CJA pour que la mise en place de cette autorité se passe sereinement.

De sources dignes de foi, c’est probablement le mercredi 19 avril prochain que l’installation de cette autorité pourrait avoir lieu. Un énième report en partie dû à la formation du nouveau gouvernement, le mardi 11 avril dernier, qui a vu la nomination d’un nouveau ministre en charge de l’Administration territoriale, Thiéman Hubert Coulibaly qui a succédé à Ag Erlaf muté à  l’éducation nationale.

A noter que le blocage de la mise en place de l’autorité intérimaire à Tombouctou fait suite au déploiement des forces du CJA sous la direction du Colonel Abass Ag Mohamed Ahmed, à l’entrée ouest de la ville. Ce mouvement bien que n’étant pas signataire, réclame son inclusion dans les différents organes et mécanismes de mise en œuvre des dispositions de ce document.