Tombouctou : Une rencontre intercommunautaire prévue à Zouera du 25 au 27 septembre prochain

Par kibaru

La localité de Zouera relevant administrativement du cercle de Goundam et située à une centaine de kilomètres au nord ouest de Tombouctou, va abriter une rencontre du 25 au 27 septembre prochain, visant à réconcilier les communautés Chérifienne et Ansar des régions de Tombouctou et Taoudéni.

Cette rencontre intercommunautaire s’inscrit en droite ligne avec les recommandations de celle de Goundam, tenue du 19 au 21 mai dernier. Son objectif est de recoudre le tissu social et préparer les conditions d’une cohabitation plus pacifique entre les différentes communautés.

Parmi les participants à cette rencontre devraient figurer les autorités politiques, administratives et traditionnelles de toute la région et même au-delà. Plusieurs préoccupations majeures seront évoquées dont la sécurité, le vivre ensemble, le retour des populations réfugiées en Mauritanie, le processus de DDR, la rentrée scolaire d’octobre 2017 et la participation au  décollage de la région de Taoudeni. Ainsi, il s’agit pour les participants de faire un diagnostic sans complaisance des causes profondes des problèmes auxquels la région est confrontée. Ce, afin de trouver les solutions idoines lui permettant de se relever de la crise. Pour eux, l’un des problèmes majeurs auxquels la région reste confrontée c’est la multiplication des foyers de tensions en partie due à des mésententes entre les communautés.

Joint par nos soins, le président de la commission d’organisation, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun a indiqué que cette rencontre vise également à revaloriser le rôle des autorités traditionnelles, coutumières et religieuses afin qu’ils contribuent davantage au renforcement de la stabilité et de la cohésion sociale. Il a ajouté que l’absence de ces conditions ne fait que créer la détresse au sein de la population au regard de la destruction des canaux habituelles de concertations et de prise des décisions allant dans le sens du bien-être des citoyens. D’où la nécessité d’explorer de nouveaux outils et instruments visant à renforcer la paix et de la cohésion préconisé par l’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger.

Il convient de préciser qu’à l’issue de cette rencontre des recommandations seront formulées pour une meilleure prise en charge par la population de la problématique du développement des régions du Nord. De même qu’il y sera question de dégager des pistes de solutions devant permettre à l’Etat et aux autorités régionales de mieux mettre en œuvre leur programme.