Zahabi Ould Sidi Mohamed : « Nous n’attendrons pas Kidal pour démarrer le cantonnement »

Par kibaru

En marge des travaux du forum intercommunautaire de Léré, le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a visité un détachement militaire du mouvement CPA, également signataire de l’accord de paix. Il s’agissait d’éléments armés venus prêter main-forte à l’armée malienne et à la MINUSMA pour sécuriser cette rencontre. L’occasion pour le ministre de saluer la bonne collaboration qui existe entre ces différentes forces. Il a également déclaré que le processus de cantonnement et des DDR démarrera dans les tout-prochains, même si Kidal n’est pas encore prête.

Apparemment, le gouvernement malien n’entend pas laisser Kidal demeurer une plaie béante à l’intérieur du Mali. C’est ainsi que le ministre de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, qui présidait la rencontre intercommunautaire de Léré, s’est exprimé sur le déroulement du processus de cantonnement et des DDR prévu par l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il a félicité la parfaite collaboration entre les mouvements signataires de l’Accord, l’armée malienne et les forces alliées telles que la MINUSMA et Barkhane.

Il a exhorté les mouvements armés à aller rapidement au cantonnement. Pour lui, il n’y aura qu’une « seule armée au Mali, riche de sa diversité ». Il a aussi déclaré que le gouvernement n’attendra pas Kidal pour démarrer de manière effective le processus de cantonnement et des DDR. Lequel n’impliquera que ceux qui sont prêts.

Rappelons que sur les 24 sites proposés (12 pour la CMA et 12 pour la Plateforme) 15 ont été techniquement évalués dont 11 ont déjà été validés par la Commission Technique de Sécurité (CTS). Les travaux de construction ont déjà démarré sur 3 d’entre eux à savoir Likrakar, Fafa et Inekar.

Ainsi, pour le ministre Zahabi, le Mali ne demeurera pas suspendu au sort de Kidal. En tout cas, cette position du chef du département de la réconciliation nationale n’est pas une nouveauté. Dans une récente sortie médiatique, il n'avait pas hésité à demander le transfert de l’administration à Tessalit si Kidal continue à s’opposer au redéploiement des services de l’Etat malien. Une situation qui devrait permettre à Tessalit de se développer rapidement au détriment de la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Pour cela, il faudra aussi que l’Etat fasse également preuve d’une plus grande volonté politique et d’une fermeté infaillible. Ce, en refusant catégoriquement de se plier au moindre désir des occupants de la ville tant qu’ils n’en finiront pas avec l’ambiguïté pour s’inscrire définitivement dans la République.