Afrobasket 2017: quels sont les favoris pour le titre ?

Par kibaru
Le Nigérian Chamberlain Oguchi, vainqueur de l'Afrobasket 2015.

Le Championnat d’Afrique des nations masculin de basket-ball (Afrobasket 2017) se déroule du 8 au 16 septembre à Dakar et à Tunis. Cinq équipes semblent favorites pour remporter cet Afrobasket 2017 : le Nigeria, tenant du titre, l’Angola, l’Egypte, le Sénégal et la Tunisie.

Quelle équipe remportera la 29e édition du Championnat d’Afrique des nations masculin de basket-ball (Afrobasket 2017), le 16 septembre à Tunis ? Les deux pays hôtes du tournoi (Sénégal et Tunisie), le tenant du titre (Nigeria), la meilleure nation du continent (Angola) et une Egypte en plein renouveau, semblent avoir une longueur d’avance sur les onze autres sélections participantes.

Un Nigeria « new look »

L’équipe du Nigeria parviendra-t-elle à conserver son trophée, deux ans après son premier sacre continental ? De la sélection nigériane championne en 2015, il ne reste plus qu’un seul élément : l’ailier Ike Diogu. C’est donc bel et bien une formation « new look » qui attaque cet Afrobasket 2017. Il s’agit en outre d’une sélection rajeunie et toujours aussi américanisée : sept des douze joueurs convoqués sont en effet nés aux Etats-Unis.

Will Voigt, le coach des « D’Tigers », voit à plus long terme, avec les éliminatoires de la Coupe du monde 2019 et les Jeux olympiques 2020. Ce pari sur l’avenir est-il compatible avec le fait de gagner le Championnat d’Afrique ? Les Nigérians semblent avoir assez de talent pour imiter leurs consœurs, vainqueurs de l’Afrobasket féminin.

L’Angola toujours présent

L’Angola a fait le choix inverse de celui du Nigeria pour cet Afrobasket 2017. Les deux tiers des joueurs battus en finale de l’édition 2015 seront encore là. Un sérieux atout pour une nation qui a remporté onze des quinze dernières éditions. Grâce à son jeu bien construit et à des individualités de qualité (Carlos Morais, Yanick Moreira, Valdir Manuel), la sélection angolaise semble avoir les atouts nécessaires pour récupérer sa couronne continentale.

Les attentes autour des « Palancas Negras » seront d’autant plus grandes que la sélection féminine a été prématurément éliminée de l’Afrobasket dames.

Gare à l’Egypte !

On l’oublie parfois un peu mais l’Egypte est la deuxième nation la plus titrée du continent derrière l’Angola, à égalité avec le Sénégal. Après une décennie plutôt terne, le basket-ball égyptien a retrouvé des motifs d’espoirs. En témoignent les excellents résultats des « Princes du Nil » en Championnats d’Afrique des moins de 16 ans (vainqueurs en 2009, 2011 et 2015 ; finalistes en 2013 et 2017) et des moins de 18 ans (vainqueurs en 2008, 2010, 2014 : finalistes en 2016).

Cinquièmes de l’Afrobasket 2015, les « Pharaons » espèrent gagner leur sixième titre continental, le premier depuis 1983, grâce à un mélange de joueurs expérimentés et prometteurs.

Le Sénégal s’y verrait bien

Les Sénégalais commencent aussi à trouver le temps long. Leur dernier trophée date de 1997, à domicile. Or, les « Lions de la Téranga » disputent le premier tour de cette 29e édition à domicile. Une source de motivation suffisante pour le pivot Gorgui Dieng, l’un des rares joueurs de la NBA à avoir confirmé sa participation à l’Afrobasket 2017.

Même si elle sera sans doute privée de son meneur de jeu Xane d'Almeida, forfait sur blessure, l’équipe du Sénégal semble suffisamment bien armée pour atteindre les demi-finales du tournoi, comme en 2015 (4e) et en 2013 (3e). L’entraîneur espagnol Porfirio Fisac, en poste depuis un an et demi, y a veillé.

Une Tunisie forte même sans Mejri ?

Contrairement au Sénégal, l’autre pays hôte de cet Afrobasket 2017 ne peut pas se targuer d’avoir ses meilleurs joueurs à disposition. En effet, le pivot Salah Mejri, superstar du basket tunisien, a dû faire l’impasse sur le tournoi. Son équipe NBA, les Mavericks de Dallas, n’était pas d’accord pour le laisser jouer.

Il a donc fallu tourner la page. Une situation d’autant plus difficile que la sélection tunisienne aborde son premier Championnat d’Afrique sans Adel Taltli comme entraîneur, depuis 2005. Le légendaire coach des « Aigles de Carthage » a cédé sa place à une autre référence sur le continent : Mario Palma. Le Portugais a gagné quatre fois de suite l’Afrobasket avec l’Angola (1999, 2001, 2003, 2005). Le « sorcier blanc » trouvera-t-il la recette pour que la Tunisie s’offre un deuxième sacre, après celui de 2011, le 16 septembre à Radès ?

 RFI