Bamako : Découverte d’un engin explosif près du QG des instructeurs militaires européens

Par kibaru

Les faits se sont produits, le vendredi 7 juin dernier, peu avant la mi-journée, dans le quartier Hamdallaye ACI de Bamako. Un engin explosif improvisé (EEI) accroché à un véhicule immatriculé BRU 0011 MH, à l'extérieur du Quartier Général de l'EUTM Mali (l’ex-hôtel Nord-Sud) a été découvert. Ledit engin a été détecté à la faveur d’un contrôle de routine effectué par miroir à l'entrée de l’EUTM. Le véhicule suspect a été immédiatement immobilisé avant d’être inspecté par la suite par une équipe de déminage de la Brigade spéciale d'Intervention (BSI) de la Police nationale. L'engin qui était connecté à un téléphone portable a pu être arraché par un robot démineur sans aucun incident.

Des équipes de la Police technique et scientifique (PTS) et de la Brigade d'Investigations spécialisées de Lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière (BIS), se sont rendues sur les lieux pour des besoins d’enquête. Il a fallu plusieurs heures pour que la circulation ne reprenne ses droits puisque le périmètre a été bouclé. Il faut signaler que c’est la deuxième fois où le QG des instructeurs militaires européens est ciblé à Bamako. La première fois c’était en mars 2016 lorsque deux assaillants armés ont tenté de s’introduire dans cet édifice hyper sécurisé. L’un d’eux a été trouvé abattu et l’autre a réussi  s’échapper. On signale aussi deux à trois complices qui n’ont pas été retrouvés. Au mois de février dernier, on se souvient aussi que le camp militaire de Koulikoro où ces instructeurs européens vivent, a également fait l’objet d’une attaque qui a causé la blessure de deux militaires et un civil maliens. Une attaque revendiquée par le « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (JNIM).

Il faut préciser que l’EUTM, qui compte quelque 600 personnels, réunit des militaires européens de 25 pays. Elle a été lancée en février 2013, dans la foulée de l’opération militaire à l’initiative de la France au Nord du Mali.

Elle a pour objectif de remettre sur pied une armée malienne sous-entraînée et sous-équipée en apportant une expertise dans la préparation opérationnelle, le soutien logistique, le renseignement et la formation des unités combattantes sur le camp de Koulikoro à 60 km au nord-est de Bamako.