Bamako : Report du scrutin référendaire à une date ultérieure

Par kibaru

L’annonce a été faite au cours d’une session du Conseil des ministres, tenue,  ce mercredi 21 juin. Ainsi, le gouvernement malien a décidé de reporter le scrutin référendaire à une date ultérieure. 

De sources dignes de foi, ce report est fait à la demande des leaders religieux et des chefs coutumiers et traditionnels. S’y ajoute la contestation de plus en plus vive des opposants au texte qui ont organisé plusieurs manifestations pacifiques demandant son retrait. 

Rappelons que le gouvernement avait fixé l’organisation du référendum au 9 juillet prochain pour la révision de la Constitution de 1992.  Le président IBK a organisé une série de rencontres hier mardi avec les présidents d’institutions, des responsables politiques de sa majorité, des leaders religieux et traditionnels autour du référendum constitutionnel.

Tous ont insisté sur la nécessité de reporter ce scrutin pour sauver le pays de la division. Certains chefs religieux après des marches pacifiques ont demandé le report de cette date en attendant de comprendre ce qui se passe. Au même moment, ils ont dénoncé le retard pris par le gouvernement pour les sensibiliser sur le contenu de ce texte.

A noter que dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali, le secrétaire général de l’ONU a affirmé que ce texte renforçait le pouvoir du président de la République au détriment du Premier ministre et du président de l’Assemblée nationale. Le rapport faisait également mention de l’absence dans ce texte de la représentation des autorités coutumières, des femmes et des jeunes au Haut-Conseil des collectivités territoriales, dont la réforme avait été envisagée par l’Accord pour garantir une plus grande ouverture.

Par ailleurs, certains opposants estimaient que la tenue de ce scrutin à la date du 9 juillet viole les dispositions de la Constitution puisque des parties du territoire échappent au contrôle de l’Etat, l’insécurité se généralise.  D’autant que cette période correspond à l’hivernage où la majorité de la population se trouve dans les champs.