Depuis la publication sur le site du magazine « Jeune Afrique » des caricatures du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, le Sénégal est en pleine effervescence. Des marches de protestation ont eu lieu dans plusieurs localités du pays pour dénoncer cet acte. Ainsi, ce sont tous les pans de la société sénégalaise qui se sont levés contre ce qu’ils considèrent comme une attaque à une figure emblématique de l’Islam au Sénégal et même dans le monde. Même au plus haut sommet de l’Etat, des condamnations se sont succédé.

Samedi dernier, c’est une marche qui a rassemblé des milliers de personnes dans les grands axes de la ville de Dakar qui a été initiée. Alors que certains brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait apercevoir des photos du leader religieux avec des écritures telles que « Touche pas à mon Bamba », d’autres ont tout simplement brulé des exemplaires du journal. Ce lundi 1 février, date de la parution de l’hebdomadaire, des appels au boycott ont été lancés un peu partout.

Apparemment, les excuses présentées par le Directeur de publication du journal, Marwane Ben Yahmed au Khalif général des Mourides, Serigne Sidy Makhtar Mbacké n’auront pas servi à apaiser l’atmosphère. A noter que tout est parti d’un article publié sur le site du journal évoquant l’histoire qui crée une polémique actuellement au Sénégal à savoir un sac à main pour femme porté par un artiste en l’occurrence Wally Seck. Ce, dans un contexte où plusieurs associations contre l’homosexualité ont commencé à voir le jour. En tout cas, après Charlie Hebdo, c’est un autre journal pourtant très apprécié par certains leaders du continent, à savoir Jeune Afrique, qui risque d’être désavoué. Reste maintenant à savoir jusqu’où ira cette contestation.