Kidal : nouvel assassinat ciblé d’un combattant de la CMA

Par kibaru

Selon un communiqué de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dont une copie nous est parvenue, l’un des combattants des ex-rebelles nommé Hamatane Ag Bohona a été tué dans la nuit du mercredi 5 avril, aux environs de 21 heures, à Kidal. D’après la même source, le défunt qui est également membre de la cellule antiterroriste du MNLA formée par Serval, était au monument du 6 avril pour les préparatifs du 5 anniversaire de la proclamation de l’"Indépendance de l’Azawad" lorsque des individus armés non identifiés ont ouvert le feu sur lui avant de disparaitre avec son véhicule. L'un de ses compagnons a également été grièvement blessé au cours de cette fusillade. La CMA a condamné énergiquement « cet acte terroriste et présente en cette douloureuse circonstance ses sincères condoléances à la famille de la victime ». Elle a par ailleurs promis de tout mettre en œuvre pour identifier les auteurs de ce crime odieux, les arrêter et les traduire devant la justice. Il convient de signaler que cet assassinat intervient à moins d’un mois d’un autre acte similaire perpétré, le samedi 18 mars dernier, dans la vallée d'Ouzayane, au nord d’Abeïbara, vers la frontière algérienne contre un officier du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) répondant au nom de Toukanass Ag Mohamed.

L’homme en question est un cousin de feu Cheick Ag Aoussa, chef militaire du HCUA, mort à Kidal, le 8 octobre 2016, lorsque son véhicule a sauté sur une mine au sortir d’une réunion sécuritaire, au camp de la MINUSMA. Il était aussi membre de la brigade antiterroriste du MNLA formée par l’Opération Barkhane et dirigée par Sidi Mohamed dit Trois Trois ou Trois Goras. C’est peut-être cette position qui lui a valu d’être assassiné.

 Il faut dire que depuis un certain temps les assassinats ciblés se multiplient. Et généralement, ils visent certains officiers des mouvements soupçonnés de collaborer avec les forces internationales dans la traque antiterroriste. C’était le même cas, dans la nuit du jeudi 15 à vendredi 16 mars dernier, lorsque le chef militaire du GATIA à Ménaka, Almahadi Ag Lengach a été tué par des individus armés à son domicile. Cette spirale de la violence ne pourra surement s’arrêter qu’une fois l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali pleinement mis en œuvre, notamment dans ses volets sécuritaires.