Les autorités maliennes sont-elles derrière le rejet d’accorder le visa américain pour Bilal Ag Cherif ?

Par kibaru

Le rejet de la demande de visa américain du secrétaire général du Mouvement National de Libération de l’Azawad, Bilal Ag Cherif par l’Ambassade des Etats-Unis à Ouagadougou continue a suscité des remous et des polémiques.

Selon  une source qui s’est confiée à la version du site www.kibaru.ml, Bilal Ag Cherif s’est présenté à l’ambassade des Etats-Unis dans la capitale burkinabé, Ouagadougou pour demander un visa, deux jours avant son départ. Cette demande a été faite via une carte de réfugiés, délivrée par les autorités burkinabé en collaboration avec le HCR.

Selon nos sources, pour qu’un visa soit accordé au détenteur d’un tel document, le délai pour le traitement des dossiers prend plus de temps. Et la procédure veut que le ministère burkinabé des Affaires étrangères et le HCR soient associés à cette démarche. Or, il semble que le secrétaire général du MNLA ne remplissait pas ces conditions, d’où le rejet de sa demande de visa.

Rappelons que Bilal Ag Cherif devait se rendre à New-York à l’invitation d’une organisation non gouvernementale intervenant dans le domaine des droits de l’homme. Il devait être à la tête d’une délégation de la CMA composée également de Sidi Brahim Ould Sidatt, secrétaire général du MAA et Radwan Ag Barhi, représentant le HCUA . Les deux derniers ont pu avoir le visa sans problème, ce qui n’a pas été le cas pour Bilal Ag Cherif.

Selon certains observateurs, le gouvernement malien pourrait être à l’origine du refus des Américains d’accorder le visa à Bilal Ag Cherif. Ce, pour qu’il n’aille pas trouver refuge auprès de certaines organisations qui pourraient le soutenir en vue d’obtenir des papiers américains. Une hypothèse rejetée par une source proche des autorités maliennes.

Cependant, il n’est pas exclu que ce rejet de lui accorder un visa soit en rapport avec la décision initiale de la CMA de boycotter la Conférence d’Entente nationale qui s’est ouverte hier lundi 27 mars dernier. Ainsi, il est probable que le refus de lui accorder le visa américain soit parmi les raisons qui ont poussé la CMA à faire marche-arrière pour participer à cette rencontre.