SANS DIPLÔME, le Zimbabwéen Sangulani Chikumbutso CONSTRUIT UN HÉLICOPTÈRE, UNE VOITURE ET UN DRONE

Par kibaru

L’Afrique a d’incroyables talents qui restent dans l’anonymat. Certains se battent seuls pour se propulser au sommet de la créativité et de l’inventivité. C’est le cas du Zimbabwéen Sangulani Chikumbutso, né à Kuwazana, une banlieue de la capitale Harare , qui n’a même pas pu finir ses études secondaires, mais qui aujourd’hui, est un génie de la haute technologie.

Depuis son jeune âge, Sangulani Chikumbutso était animé par la même passion que son père : La mécanique. Les diplômes et les longues études pour lui, n’étaient qu’une perte de temps. Très éveillé d’esprit, il aborde très tôt la technologie électrique. Après années d’apprentissage et de perfectionnement, il crée son entreprise ” Saith technologies” spécialisée dans l’énergie et la communication.

C’est donc avec le label de son entreprise personnelle, et avec les petits moyens de bord, qu’il a conçu et réalisé un hélicoptère baptisé ” Hex Copter” de deux sièges , avec un moteur de propulsion hybride, fonctionnant avec 6 types de carburants. Sangulani Chikumbutso a également inventé une voiture électrique, un convertisseur magnétique, et un drone de surveillance autonome Mesh IP, la GPM( Green Power Machine) qui se présente sous forme de générateur produisant l’énergie ” verte”, donc propre sur le plan écologique . Pour ce génie, aucune limite ne semble exister. Il attend l’autorisation du gouvernement zimbabwéen pour se lancer dans la production de masse afin de rivaliser avec les Européens, Américains et Asiatiques dans ce secteur innovant .

Voilà le type d’état d’esprit qu’il faut inculquer à tous les jeunes africains francophones, au lieu de leur faire aller s’asseoir sur les bancs d’amphithéâtres universitaires pour avaler les philosophies de Voltaire, les lettres modernes françaises et autres langues coloniales improductives.

Ce jeune zimbabwéen qui est en passe de devenir une star planétaire, n’a eu à importer que quelques pièces détachées, mais les matières de base utilisées proviennent du Zimbabwe: l’aluminium et l’acier . C’est dire qu’il y a bien des Africains qui ont du talent à revendre.Il leur manque juste les ressources financières nécessaires et les soutiens des gouvernements pour émerger convenablement.

Jamais en Afrique francophone, on ne verra un État appuyer les jeunes inventeurs locaux. Après avoir offert leurs matières premières aux occidentaux pour se développer, les dirigeants africains préfèrent maintenant se retourner chez les Asiatiques, offrir des matières premières aux Chinois, lesquels font appel à leurs étudiants pour monter des faux ordinateurs qui sont refourgués aux Africains à coût de milliards. Pourtant , il y a bien en Afrique des ingénieurs sortis des grandes écoles, qui sont capables de les monter sur place. Même le riz en plastique inventé en Chine est importé en Afrique francophone, tout comme les poissons au poison tilapia.

Incapables de soutenir l’ingéniosité et de donner la visibilité à leurs génies, les dirigeants africains font fuir les cerveaux qui sont récupérés par les occidentaux. Et les seuls qui restent sur place sont les conducteurs de moto-taxis meublés , les vendeurs à la sauvette, et call-box décapotables. Comme le disait Sir Fr. Bacon: 《 la jeunesse est plus apte à inventer, à lancer des projets nouveaux qu’à poursuivre les anciens 》.

J. RÉMY NGONO