Tombouctou : Libération du chef de base du MPSA à Nebkit Elilk plus de 3 mois après son enlèvement

Par kibaru

La nouvelle est tombée tard dans la soirée du vendredi 18 août, mais elle n’a été confirmée que ce samedi 19 août. En effet, le Chef de base du MPSA à Nebkit El Ilk (localité située à 30 km à l’ouest de Tombouctou) Elmehdi Ag Abdollahi a été relâché par ses ravisseurs, non loin de sa base.

Selon nos informations, il n’aurait subi aucune maltraitance de la part de ses ravisseurs. Rappelons que son enlèvement est survenu depuis le 9 mai dernier, à la sortie de Tombouctou alors qu’il revenait d’une réunion avec les militaires maliens dans la Cité des 333 Saints où il négociait la libération de certains jeunes arrêtés par erreur. 

C’est là que des hommes armés non identifiés sortis de nulle part, ont immobilisé son véhicule à environ 20 km à l’Ouest de Tombouctou. Avant de le ligoter puis de l’embarquer avec eux abandonnant sur place les trois combattants qui l’accompagnaient.

L’enlèvement d’Elmehdi Ag Abdollahi est survenu quelques jours avant la libération de Mohamed El Mehdi Ag Mohamed, chef de la fraction Kel Ançar 2 par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans. Enlevé par AQMI près de la localité de Tissikoraye, située à environ 85 kilomètres au nord-ouest de la ville de Tombouctou vers la fin du mois d’octobre 2016, il était soupçonné de collaborer avec l’armée malienne avant que les différents mouvements jihadistes ne décident de fusionner au sein d’un groupe et de se placer sous le commandement d’un seul chef. Il n’est donc pas exclu que ces derniers soient derrière l’enlèvement d’Elmehdi Ag Abdollahi pour les mêmes raisons.

Il convient de reconnaitre que depuis un certain temps, les groupes jihadistes multiplient l’enlèvement de certaines personnes qu’ils soupçonnent d’espionnage au profit de l’armée malienne ou de la force française. Et, il arrive rarement que ces personnes soient exécutées sans qu’une enquête ne soit menée sur leurs activités. Et en cas de preuves accablantes, elles sont très souvent exécutées et leurs organes exposés sur des places publiques pour dissuader les autres de collaborer avec la force française ou l’armée malienne. Une situation qui fait que beaucoup craignent de collaborer avec ces forces, laissant libre court aux jihadistes de perpétrer des attaques aussi meurtrières les unes que les autres.