Enlevée depuis le 8 janvier dernier à Tombouctou La Suissesse Béatrice Stockly toujours aux mains de ses ravisseurs

Par kibaru

Près d’une semaine après son enlèvement, on ne connait toujours pas l’identité réelle des ravisseurs de la Suissesse Béatrice Stockly. Ce, même si c’est la piste terroriste qui semble privilégier par les autorités maliennes.

Rappelons que c’est le vendredi 8 janvier dernier qu’elle a été enlevée à son domicile en plein centre de Tombouctou par un  commando composé d’au moins deux véhicules à bord desquels se trouvaient plusieurs individus armés. Certains indiquent que ces derniers qui, apparemment venaient de Ber, ont même passé la nuit dans la ville pour mieux guetter leur cible. En tout cas, c’est le premier rapt d’un Occidental au Mali depuis celui, en novembre 2013, des journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés par leurs ravisseurs près de Kidal.

Le parquet a ouvert une enquête pour enlèvement en attendant d’être en mesure de "confirmer qu'il s'agit d'un enlèvement de personne ou d'une prise d'otage en relation avec une entreprise terroriste", a déclaré samedi 9 janvier le procureur Boubacar Sidiki Samaké.

Bien qu’aucune revendication  n’ait encore été faite, des sources dignes de foi estiment qu’il pourrait s’agir de sous-traitants d'AQMI, sans doute des éléments de l’Emirat du Sahara, qui ont mené l'opération.

Vendredi, une source militaire malienne déclarait : "Pour les auteurs, il n'y a pas de doute, ce sont les terroristes jihadistes".

Venue il y a une quinzaine d'années au Mali comme volontaire de l’Église méthodiste, Béatrice Stockly faisait de l’évangélisation "à sa manière ".

Elle avait déjà été enlevée en avril 2012 par des terroristes du groupe Ançar Dine d’Iyad AG Ghali qui contrôlait la ville. À l’époque, elle avait été relâchée au bout d’une dizaine de jours après une médiation du Burkina Faso. Pendant que certains soutiennent que sa libération est intervenue contre le versement d'une rançon, d’autres affirment que c’était à condition qu’elle ne revienne plus dans cette ville. Toutefois, elle finira par y revenir quelques mois après le début de l’Opération militaire française dans le nord du Mali en janvier 2013. Elle avait même repris l’appartement où elle avait été enlevée dans un quartier de Tombouctou réputé dangereux en raison de la fréquentation des groupes rebelles maliens.

Avant Béatrice Stockly, on est toujours sans nouvelle d’un Sud-Africain et d’un Suédois, toujours retenus en otage par AQMI depuis leur enlèvement dans un hôtel de Tombouctou, le 25 novembre 2011. Samedi dernier, des vidéos d’eux ayant été tournées le 17 décembre 2015 ont été mises en ligne dans lesquelles ils demandent à leurs gouvernements d’accéder aux revendications des terroristes pour obtenir leur libération.