La 48e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO s’est achevée, le jeudi 17 décembre 2015 à Abuja, au Nigéria, sur une série de décisions portant notamment sur la paix, la sécurité et la démocratie ; l’intégration régionale et le développement ainsi que les questions institutionnelles.
Concernant le volet sécuritaire notamment la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui sévissent dans l’espace surtout au Mali, les leaders ouest-africains ont exhorté l’Union africaine et les Nations unies à entériner la création d’une Force d’intervention rapide, pour mieux gérer ces fléaux au nord du Mali et dans le reste du sahel.
Aussi, ils se sont félicités des efforts engagés par le gouvernement malien pour assurer la consolidation de la paix et de la sécurité, ainsi que des actions menées en vue de garantir la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation. Avant de se féliciter du processus de démocratisation en cours en Guinée Bissau.
Par ailleurs, en vue d’apporter, de manière collégiale et encore plus énergique, aux diverses menaces sécuritaires dans la région, notamment le terrorisme, l’extrémisme violent, la piraterie maritime, les trafics et autres formes de crimes transnationaux organisés, les dirigeants ont réitéré leur engagement à œuvrer dans ce sens. Par rapport aux actes terroristes, barbares et lâches, ils ont fermement condamné l’attaque terroriste du 20 novembre 2015 perpétrée contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako tout comme celles qui sont récurrentes du groupe Boko Haram dans les pays du bassin du lac Tchad.
Ils ont ainsi lancé un appel à la communauté internationale afin qu’elle accompagne les efforts déployés dans la région pour lutter efficacement contre le terrorisme. En outre, ils ont exhorté les Etats membres à prendre, en fonction de leurs réalités nationales, des mesures appropriées visant l’interdiction de tout port vestimentaire rendant difficile l’identification des personnes.
Rappelons que certains pays comme le Sénégal et le Tchad (ce dernier n'étant pas membre de la CEDEAO) ont déjà pris des mesures inditerdisant le port de la burqa. Pour cela, il faut que l'Etat s'implique réellement pour une bonne sensibilisation de la population. Dans ces pays qui ont déjà commencé à appliquer cette mesure, l'on a souvent assisté à des abus et des incompréhensions. Raison pour laquelle certains individus portant ces vêtements rendant difficiles leur identification ont été l'objet de toutes sortes d'exactions.