Développement durable : adoption d’un nouveau cadre mondial à Séville

Par kibaru

La Quatrième Conférence internationale sur le financement du développement s’est ouverte le 30 juin 2025 à Séville, en Espagne. Elle a donné lieu à l’adoption de l’Engagement de Séville, un accord intergouvernemental visant à renforcer les investissements pour atteindre les Objectifs de développement durable, à résoudre les crises de la dette et à réformer le système financier international.

La ville de Séville accueille, du 30 juin au 3 juillet 2025, la Quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4). Organisé par le gouvernement espagnol en partenariat avec les Nations Unies, cet événement rassemble plus de 15 000 participants, dont une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement, des ministres, des dirigeants d’organisations internationales, ainsi que des représentants du secteur privé, des banques publiques de développement et de la société civile.

Lors de la séance d’ouverture, les États ont adopté l’Engagement de Séville, un document de consensus négocié par plus de 190 pays. Cet engagement établit un cadre mondial renouvelé pour le financement du développement durable. Il vise à mobiliser des ressources à grande échelle pour combler un déficit de financement estimé à 4 000 milliards de dollars, à répondre aux tensions liées à la dette croissante et à accélérer les réformes de l’architecture financière internationale.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a indiqué que ce cadre entend recentrer les efforts financiers sur les besoins des populations. Il a décrit l’Engagement de Séville comme une promesse collective destinée à améliorer l’accès aux financements pour les pays en développement. De son côté, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a souligné la nécessité de garantir la justice fiscale, de renforcer la coopération internationale et d’améliorer la viabilité de la dette.

Le texte adopté s’inscrit dans la continuité du Consensus de Monterrey (2002), de la Déclaration de Doha (2008), du Programme d’action d’Addis-Abeba (2015) et du Pacte pour l’avenir adopté aux Nations Unies en septembre 2024. Il prévoit une série de mesures visant à stimuler les investissements publics et privés, à réviser les modalités de traitement des dettes souveraines et à réformer les institutions financières multilatérales.

En marge de la conférence, la Plateforme d’action de Séville a recensé plus de 130 initiatives jugées à fort impact, proposées par des coalitions de pays et d’acteurs. Ces projets sont alignés avec les priorités de l’Engagement de Séville et pourront être mis en œuvre immédiatement. Par ailleurs, un Forum international des entreprises se tient parallèlement, afin de promouvoir la mobilisation du secteur privé en faveur des Objectifs de développement durable.

La conférence se poursuivra jusqu’au 3 juillet avec des séances plénières, des tables rondes et plus de 470 événements parallèles. Les échanges porteront notamment sur les conditions d’un financement prévisible, équitable et transparent, ainsi que sur les moyens d’assurer un suivi efficace des engagements pris à Séville.