Dans un message diffusé hier à travers son bras médiatique « Al-Andalus » l’organisation terroriste a revendiqué le meurtre du capitaine Hamata Ag Oumalha, un officier de l’armée malienne. Il avait été tué devant son domicile, dans la ville de Tombouctou, le dimanche dernier en début de soirée. AQMI justifie son acte par le fait que ce militaire malien transmettait des informations à sa hiérarchie ou aux soldats français de l’Opération Barkhane permettant leur capture.

C’est ainsi que l’organisation le qualifie de « traitre » avant de mettre en garde quiconque se livrerait au même exercice que Hamata Ag Houmalha. Pour beaucoup d’observateurs, cette revendication n’est guère surprenante compte tenu du fait que cet officier de l’armée malienne a reçu par le passé plusieurs menaces de mort venant des terroristes. Pour l’heure, l’enquête se poursuit pour tenter de retrouver les auteurs de ce crime. Déjà, la présence de quelques éléments liés à ce meurtre aurait été signalée dans la localité de Likrakar, dans la région de Tombouctou où la MINUSMA prévoit d’installer un site de cantonnement.

A noter que ces assassinats ciblés sont devenus monnaie courante dans la région de Tombouctou. Ils visent essentiellement les éléments issus des groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il convient de préciser que le capitaine Hamata Ag Oumalha a toujours été reconnu comme un homme intègre, loyal et professionnel. Il n’a jamais participé à une rébellion malgré les lourds soupçons qui ont parfois pesé sur lui. Il est l’image des membres de sa communauté, Kel Ansar, qui ont toujours démontré leur attachement à la République. Ses obsèques avec tous les honneurs ont eu lieu le mardi dernier à Tombouctou après l’arrivée de Bamako de la hiérarchie militaire et de la famille proche dont le Chef de la Tribu des Kel Ansar. Il a été décoré à titre posthume de la médaille du mérite militaire.