De sources sécuritaires, deux présumés terroristes qui planifiaient un attentat à Bamako, ont été arrêtés, le jeudi 26 janvier dernier. Ils étaient en possession notamment de matériel de guidage GPS et de munitions. Ils étaient sur le point de commettre un attentat de « grande envergure » à Bamako contre des cibles étrangères.

Les sources indiquent que ces individus comptaient passer à l’action lors du sommet Afrique-France que la capitale malienne a abrité les 13 et 14 janvier. Mais ils ont décidé de reporter leur coup compte tenu de dispositif sécuritaire déployé dans la ville.

Bien que leurs noms n’aient pas été dévoilés, les deux suspects, de nationalité malienne, sont nés dans le nord, respectivement en 1988 à Gao, et autour de 1996 à Intillit.

Autre précision : le premier est le logisticien qui a fait le repérage, tandis que le second devait être un kamikaze. Ces deux individus se réclament du groupe terroriste Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar, allié d’AQMI.

C’est d’ailleurs ce même groupe qui a revendiqué l’attentat-suicide meurtrier qui a visé le camp du MOC à Gao, le mercredi 18 janvier dernier, faisant au moins 77 morts et des dizaines de blessés.

Cette attaque s’est produite cinq jours après une visite éclaire du président François Hollande, en route pour le sommet Afrique-France, sur la base française de Gao.

Peu avant le sommet, plusieurs suspects soupçonnés de préparer des attentats visant la réunion avaient été arrêtés par les forces spéciales françaises, selon des sources de sécurité maliennes et occident. En tout cas, ce groupe a promis de frapper toutes les cibles occidentales, françaises notamment et « ceux qui les soutiennent » selon le communiqué de revendication.

A noter que Bamako a déjà été visé par deux attaques terroristes, dont une, le 7 mars 2015 au restaurant « La Terrasse » faisant 5 morts et l’autre, le 20 novembre 2015, au Radisson Blu, faisant au moins 22 victimes. Toutes les deux ont été revendiquées par le groupe Al-Mourabitoune.