Au moins des dizaines de personnes dont des policiers ont été blessées suite à de violents affrontements ayant opposé hier samedi 2 juin des forces de l’ordre et des militants de l’opposition. C’était à la faveur d’une marche pacifique que les leaders de l’opposition avaient appelé, malgré son interdiction par les autorités. Ils entendaient ainsi exiger des élections transparentes et un égal accès à la chaine national l’ORTM.

Ainsi, dès les premières heures de la matinée, les forces de l’ordre se sont regroupées dans les grandes artères de la ville, notamment vers le monument de l’Indépendance. Elles ont usé de grenades lacrymogènes et des coups de matraques pour disperser les manifestants. Parmi les blessés figurent deux candidats déclarés à la présidentielle du 29 Juillet prochain à savoir Mamadou Igor Diarra, ancien ministre des Finances sous ce régime et Aliou Boubacar Diallo, président fondateur de la société Wassoul’or intervenant dans le domaine des mines au sud du pays.

Les opposants ont également accusé des éléments de la garde rapprochée du Premier ministre d’avoir ouvert le feu sur eux. Ce que ce dernier a bien évidement démenti. L’un des partis d’opposition dont le siège se trouve près des lieux de la manifestation aurait également été pris pour cible après que des manifestants y soient refugiés. Pour l’heure, même si le calme est revenu, la situation est encore tendue. L’opposition a réclamé la démission du Premier ministre et annoncé une nouvelle marche le vendredi 8 juin prochain.

 Il est à noter que cette marche avait été interdite en vertu de la sur l’état d’urgence instaurée au Mali depuis novembre 2015 suite à l’attaque contre l’hôtel Radisson qui a fait des dizaine de morts dont des Etrangers.