La situation sécuritaire au Mali va de mal en pis. Ainsi, le lundi 3 avril dernier, deux bergers âgés de 13 et 14 ans, sont tombés sur une mine, dans la forêt de Mondoro, au centre du pays. Ce, alors qu’ils partaient faire paitre leurs troupeaux.

Sous le choc de l'impact, les corps des deux adolescents ont été entièrement déchiquetés. Il convient de noter que cette zone est très fréquentée par des terroristes de la Katiba d’Ançar Dine du Macina ou ceux du mouvement burkinabé Ansarul Islam, dirigés respectivement par les deux prêcheurs radicaux Amadou Koufa et Ibrahim Malam Dicko.

Parfois, ces deux groupes dressent les communautés les unes contre les autres faisant croire à des tensions intercommunautaires. Depuis un certain temps, ils s’illustrent également par l’assassinat ciblé de plusieurs personnalités de la zone soupçonnées de collaborer avec l’armée. C’est ainsi qu’un conseiller municipal de la commune de Mondoro répondant au nom de Andry Ongoiba, âgé de 70 ans a été assassiné, dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mars. Le 28 janvier dernier, c’était au tour du maire de la même commune, Souleymane Ongoïba d’être tué alors qu’il sortait d’une mosquée.

Une situation favorisée par la lenteur du redéploiement des services de l’Etat notamment les forces de sécurité et la faible présence des forces étrangères telles que MINUSMA et Barkhane.