Le vendredi dernier, une attaque s’est produite contre une patrouille de l’armée malienne près de la localité de Boni, dans la région de Mopti, déjà occupée brièvement par des assaillants, la semaine dernière. Ainsi, le bilan officiel fait état d’au moins trois soldats tués et deux autres blessés.

De sources dignes de foi, les militaires étaient à bord de trois véhicules lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade. Laquelle a été suivie par des tirs émanant des assaillants. Malgré la violence de la riposte, elle n’a pas été à la hauteur de l’affront. Des sources estiment que les militaires assuraient la protection d'un convoi sur la route entre Douentza et Gao. Actuellement, les hommes tombés lors de ces combats et les blessés sont pris en charge par des renforts de l'armée, envoyés depuis Boni. Lesquels ont procédé à un ratissage de la zone pour retrouver d’éventuels suspects.

Contrairement à bien d’autres qui se déroulent dans la région, cette attaque comme celle de Boni a été revendiquée par l'Alliance nationale pour la sauvegarde de l'identité peule. Un mouvement qui dénonce les exactions présumées de l'armée malienne sur les personnes de la communauté peule. Il n’est pas exclu qu’il soit aidé en cela par des éléments de la Katiba d’Ançar Dine du Macina, ex-FLM.

Dans un autre message délivré par le même auteur, il est dit que le troisième adjoint au maire de Boni, enlevé suite à l’attaque de cette localité, la semaine dernière, sera libéré dans les prochaines heures. Les dessous de cette libération n’ont pas encore été précisés. Rappelons que l’attaque de Boni a été l’une des causes de l’éviction de l’ex-ministre malien de la Défense, Tiéman Hubert Coulibaly du gouvernement.